Camarade de classe agressée sexuellement
Le jeune homme est condamné à 18 mois de prison
Un Montréalais qui a agressé sexuellement une camarade de classe passera 18 mois à l’ombre pour réfléchir à ses gestes, lui qui est incapable de manifester d’empathie.
« L’agression s’est déroulée sur une durée suffisamment longue pour permettre à l’accusé d’utiliser la violence auprès de la plaignante, qui en subit aujourd’hui les conséquences », relate dans un récent jugement la juge Linda Despots.
Ahmad Taha, 22 ans, a plaidé coupable après s’en être pris sauvagement, en juillet 2018, à une collègue qu’il a rencontrée en suivant des cours de français.
Le jeune homme, qui a passé la majorité de sa vie au Liban avant de venir au Québec, venait tout juste d’emménager seul dans un appartement lorsqu’il a invité sa victime à venir prendre un café chez lui. Elle a hésité, mais a fini par accepter devant son insistance.
Peu de temps après s’être assis, Taha s’est alors mis à embrasser la jeune fille.
« La plaignante le repousse. Alors qu’elle essaie de se dégager, il tente de baisser ses pantalons. La plaignante le supplie d’arrêter, mais en vain », indique le jugement.
L’accusé commet plusieurs attouchements de nature sexuelle sur sa victime. Il la claque au visage et lui mord la main. À un moment, il la menace même avec un soulier. Après une lutte, elle réussit à se défaire de l’emprise de Taha et utilise une ceinture pour se défendre et finalement s’enfuir de l’appartement.
ANXIÉTÉ ET INSOMNIE
La victime a expliqué être bien affectée par l’agression subie, souffrant d’anxiété et d’insomnie, allant jusqu’à quitter Montréal.
De son côté, l’accusé fait preuve de peu de remords, même s’il dit vouloir suivre toutes les thérapies nécessaires.
« Il ne démontre pas d’empathie pour la victime quant aux possibles conséquences psychologiques futures », précise une évaluation psychologique, où son risque de récidive est décrit comme modéré.
En plus d’être incarcéré pour les 18 prochains mois, Ahmad Taha devra respecter une probation de trois ans après sa sortie de prison. Il ne pourra entrer en contact avec sa victime, en plus de se conformer aux obligations de la Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels pendant 20 ans.