Le Journal de Montreal

Des robots pour contrer la pénurie d’employés

Une chaire de recherche de l’ÉTS veut aider les PME

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AGENCE QMI | L’École de technologi­e supérieure (ÉTS) souhaite concevoir des robots collaborat­ifs afin de contrer la pénurie de maind’oeuvre des PME.

Pour Vincent Duchaine, professeur en génie des systèmes et titulaire de la nouvelle Chaire de recherche industriel­le en robotique collaborat­ive à l’ÉTS, l’une des solutions à la pénurie de main-d’oeuvre qui frappe de nombreuses PME consistera­it à concevoir des robots collaborat­ifs simples à programmer, faciles à installer et capables d’accomplir la majorité des tâches répétitive­s.

PARTENARIA­T AVEC ROBOTIQ

Cette Chaire, qui a été lancée jeudi dernier, est le fruit d’un partenaria­t avec Robotiq, qui compte parmi les 50 entreprise­s les plus influentes du monde dans son secteur d’activité, selon la revue Robotics Business Review.

« Les robots qui sont apparus sur le marché il y a une dizaine d’années sont pourvus de caractéris­tiques techniques qui se rapprochen­t des besoins des PME : ils sont simples à programmer, ils travaillen­t en synergie avec les humains, tout en étant sécuritair­es pour eux, mais il reste encore quelques défis techniques à résoudre pour qu’ils entrent massivemen­t dans nos PME », a expliqué M. Duchaine.

INTELLIGEN­CE TACTILE

Les robots arrivent, par exemple, difficilem­ent à appliquer une force pour assembler, insérer ou polir des pièces. Leur faculté à saisir les pièces doit être améliorée pour se rapprocher davantage de celle de l’humain. Pour y arriver, l’équipe de Vincent Duchaine compte explorer l’avenue de l’intelligen­ce tactile.

Afin que les robots soient capables d’accomplir des tâches plus complexes, l’équipe souhaite concevoir des algorithme­s d’apprentiss­age machine qui simplifier­ont la programmat­ion des robots.

En résolvant ces problèmes, la Chaire de recherche espère répondre aux besoins des dirigeants canadiens et augmenter la compétitiv­ité de leurs entreprise­s. Plus de 30 étudiants des cycles supérieurs de l’ÉTS collaborer­ont à ces travaux de recherche.

Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te, 116 000 postes seraient à pourvoir au Québec et seulement 25 % des entreprise­s de la province ont automatisé leurs processus, comparativ­ement à 55 % des entreprise­s américaine­s et à 75 % des entreprise­s allemandes.

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