L’incertitude règne au Japon à l’approche du Typhon « Hagibis »
TOKYO | (AFP) L’incertitude pesant sur le décisif Japon-Écosse dimanche ainsi que l’annulation d’Angleterre-France et surtout de Nouvelle-Zélande - Italie pour cause de typhon déchaînent les passions à la Coupe du monde de rugby.
Pour une fois, le sélectionneur du Japon, l’ex-All Black Jamie Joseph s’est départi de son ton patelin. Devant la presse, hier, il a lu ses notes.
« Je ressens qu’ils ont miné les résultats de l’équipe nationale du Japon et la signification, pour le Japon, du match de demain face à l’Écosse », a-t-il dit.
Jamie Joseph a ciblé la fédération et le sélectionneur écossais Gregor Townsend, qui ont mis explicitement la pression sur World Rugby pour que le match Japon-Écosse, décisif dans la course à la qualification pour les quarts de finale, ait lieu demain (ou lundi) à Yokohama, dans la banlieue de Tokyo, au lendemain du passage prévu d’Hagibis sur la mégalopole japonaise.
Le XV du Chardon ne veut pas entendre parler d’une éventuelle annulation du match, synonyme de match nul (0-0) et donc d’élimination.
« Mon point de vue c’est que nous ne laisserons pas l’Écosse être la victime collatérale d’une décision prise à la hâte », a déclaré hier le directeur général de la Fédération (SRU) Mark Dodson, avant d’ajouter: « Je pense qu’il y a des alternatives (en matière de stade) au Japon ».
« UNE RÉELLE MENACE »
World Rugby a de son côté qualifié de « décevantes » les prises de position critiques de l’Écosse.
« Il est décevant (de constater) que la Fédération écossaise fasse de tels commentaires alors que nous mettons tout en oeuvre pour que les matches prévus demain puissent avoir lieu comme prévu alors qu’il existe une réelle et significative menace sur la sécurité du public en raison de ce qui est considéré comme le plus important et le plus destructeur typhon frappant le Japon depuis 1958 », a indiqué World Rugby.