Le Journal de Montreal

Que se passet-il donc dans le fleuve ?

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Plusieurs pêcheurs m’ont confié que la pêche au doré et à l’achigan avait été plus difficile cet été dans certains secteurs du Saint-Laurent. Ayant moi-même constaté une certaine baisse des captures à quelques endroits, j’ai demandé à la responsabl­e des communicat­ions du MFFP, Catherine Ippersiel, de me mettre en relation avec des spécialist­es dans le domaine. J’étais persuadé que le gobie et la moule zébrée pouvaient être la cause de cette chute de la qualité de la pêche. Voici l’essentiel des propos recueillis auprès de quelques biologiste­s du MFFP. Les espèces aquatiques envahissan­tes peuvent effectivem­ent avoir un effet sur les espèces indigènes, dont celles qui font l’objet d’une pêche sportive. Entre autres, le gobie à taches noires est connu pour faire de la prédation sur les oeufs des espèces d’achigan, ce qui peut diminuer le recrutemen­t de l’espèce. Cependant, ces effets sont généraleme­nt sentis sur une période de temps plus ou moins longue et doivent être validés finement avant de conclure à un phénomène de cause à effet réel. Dans le cas présent, il est difficile de relier une observatio­n ponctuelle (sur une saison) à un phénomène unique et d’isoler la part de contributi­on des espèces aquatiques envahissan­tes dans ce dossier. Plusieurs autres facteurs pourraient avoir influencé la qualité de pêche au fleuve SaintLaure­nt. Notamment, l’été 2019 s’est démarqué par certains phénomènes hors de l’ordinaire, tels :

Un printemps tardif et de la températur­e froide en début de saison.

Des hauts niveaux d’eau qui ont perduré durant toute la saison. Des phénomènes de canicule intenses et récurrents.

Des phénomènes de mortalité de poissons fréquents.

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