Le Journal de Montreal

L'AGITATEUR DEVENU MOTIVATEUR

Curt Brackenbur­y travaille auprès de sportifs et d'entreprise­s pour optimiser leurs performanc­es

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Sur la glace, pendant ses cinq saisons avec les Nordiques, Curt Brackenbur­y n’a jamais hésité à brasser la cage de ses rivaux. Aujourd’hui, c’est d’une autre façon qu’il remue les gens, à titre de motivateur et conférenci­er oeuvrant auprès de sportifs et d’entreprise­s désirant maximiser leurs résultats par la préparatio­n mentale.

Comme joueur, Brackenbur­y passait souvent pour un dur, mais discrèteme­nt, il s’est toujours intéressé à la psychologi­e ainsi qu’aux stratégies cognitives pour aider à réduire le niveau d’anxiété et de stress. C’est toutefois la paternité qui a transformé celui qui est père de deux filles, au point de l’amener à se lancer tête première dans la deuxième mouture de sa carrière.

« Quand tu es joueur de hockey, on t’apprend à endurer la douleur et le stress en te taisant, sans te plaindre. Et tout à coup, en dehors de l’aréna, tu te retrouves avec deux petites filles qui te demandent comment tu te sens et tu veux savoir aussi comment elles se sentent. Ça te transforme », a expliqué l’ancien ailier gauche.

UNE VIE BIEN REMPLIE

Brackenbur­y, à 67 ans, est toujours fort occupé dans son champ d’expertise. De plus en plus d’athlètes, notamment, se tournent vers de tels services. Ceux-ci ont été requis au fil des années auprès d’athlètes olympiques, d’équipes de la LNH et d’autres clubs sportifs à différents niveaux.

Cette vie remplie l’amène à voyager sans ménagement. Visiblemen­t, tout ce qui se rapporte à la préparatio­n mentale n’est clairement plus le tabou de jadis.

« Au hockey, c’est encore drôle de voir à quel point tellement de gens se préoccupen­t du maniement du bâton et de la rondelle, mais que les organisati­ons commencent à comprendre qu’il est tout aussi important de comprendre comment un jeune joueur se sent.

« C’est le genre de discussion­s que l’on a maintenant avec de jeunes athlètes qui sont très ouverts à accueillir de nouvelles stratégies pour les épauler mentalemen­t. J’essaie d’appliquer ce que j’ai appris en jouant et de le transposer dans le domaine d’expertise des gens à qui je parle pour les aider à performer au niveau cognitif », a-t-il spécifié.

UN HEUREUX HASARD

Avant cette fascinante deuxième carrière, Brackenbur­y a abouti à Québec, en 1975, par un heureux clin d’oeil du destin.

À la fin de son séjour au Minnesota, dans l’AMH, il attendait impatiemme­nt des nouvelles des Kings de Los Angeles pour faire le grand saut dans la LNH.

Après deux heures d’attente, le rendez-vous attendu n’a pas eu lieu et, entre-temps, les Nordiques l’appelaient. Il a finalement goûté à la LNH avec eux, en 1979.

« Je suis vraiment heureux que les Kings aient été en retard, parce que Québec est le meilleur endroit où j’ai joué au hockey. C’est la meilleure décision de ma vie. J’y ai rencontré des gens merveilleu­x et j’ai vécu des années fantastiqu­es dans une ville folle de hockey », a témoigné celui qui a tissé des amitiés indéfectib­les chez les Nordiques, au point d’avoir été désigné garçon d’honneur au mariage de Wally Weir.

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PHOTO D’ARCHIVES, LE JOURNAL

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