Le Journal de Montreal

UN COUP DE FOUDRE POUR QUÉBEC

C'est en raison de son amour pour le tournoi pee-wee que Robbie Ftorek a choisi les Nordiques

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Après avoir représenté Boston de 1962 à 1964 au Tournoi internatio­nal de hockey pee-wee de Québec, Robbie Ftorek ressentait déjà, tout jeune, un coup de foudre pour la ville. Quand les Nordiques lui ont fait de l’oeil à l’aube de leur première saison dans la LNH, l’Américain s’est vite souvenu de ses plus beaux moments dans le hockey.

Plusieurs joueurs qui ont atteint la LNH se souviennen­t avec nostalgie du célèbre tournoi de Québec. Pour Ftorek, bien plus qu’un simple souvenir, c’est littéralem­ent une histoire d’amour qu’il a tenu à cultiver quand l’appel des Nordiques est venu au printemps 1979.

« Je me souviens encore que j’avais des offres à Québec, Boston et Chicago. Étant natif du Massachuse­tts, plusieurs pensaient que j’allais opter pour Boston, mais j’ai choisi Québec parce que je n’arrivais pas à me sortir de la tête mon expérience au tournoi pee-wee.

« C’est tellement un bel événement ! Je me souviens que je demeurais chez un dénommé Benjamin Beaudet, qui était un excellent chasseur et pêcheur. J’étais impression­né par la beauté de la ville et parce que les gens de Québec étaient complèteme­nt fous de hockey. Quand l’occasion est venue de joindre les Nordiques, je me suis dit qu’il fallait absolument que je vive l’expérience de la LNH à Québec », jure l’ancien fleurdelis­é de 67 ans.

LE PREMIER CAPITAINE

Ftorek, un attaquant de petit gabarit, avait obtenu une première chance dans la ligue avec les Red Wings de Detroit, mais l’expérience a pris fin au bout de 15 petits matchs.

Puisqu’il l’avait dirigé en 1978-79 dans l’AMH à Cincinnati, l’entraîneur-chef des Nordiques, Jacques Demers, lui a tendu une perche.

Non seulement a-t-il occupé un rôle important sur la glace, mais Demers a fait de Ftorek le tout premier capitaine de l’équipe dans la LNH. Durant cette période, mécontent de son contrat, le capitaine des Nordiques de l’AMH, Marc Tardif, faisait la grève.

Le choix ne s’était pas fait sans susciter un certain remous en ville. « Quand Jacques m’a demandé de porter le C, je lui ai dit qu’il n’avait pas le choix de donner le titre à un joueur francophon­e, mais il tenait à ce que je sois capitaine. Ça avait fait du bruit, mais je me souviendra­i toujours que la première fois que je m’étais adressé aux partisans en français, la foule est devenue folle », rigole-t-il avec du recul.

QUE DE BONS SOUVENIRS

Ftorek a finalement joué deux saisons et des poussières à Québec, avant de passer aux Rangers de New York.

« Mon temps avec les Nordiques a été fantastiqu­e. J’ai adoré chaque moment », insiste-t-il.

« Je me souviens encore de Max Gros-Louis avec son tamtam. Comme tout le monde, il mettait de l’ambiance dans le Colisée et voulait qu’on soit les meilleurs. »

Robbie Ftorek se dit encore désolé que cette première saison ne se soit pas conclue en séries.

« Mais il ne faut surtout pas comparer les Nordiques avec les clubs d’expansion qui ont suivi. L’équipe n’a pas eu le même traitement de faveur que Las Vegas… »

 ?? PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES, LE JOURNAL ?? Robbie Ftorek est revenu à Québec avec sa famille il y a un an à l’occasion d’un tournoi de hockey avec ses petits-fils Savo et Mason. En mortaise, Ftorek est entouré de Jacques Demers et Marcel Aubut.
PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES, LE JOURNAL Robbie Ftorek est revenu à Québec avec sa famille il y a un an à l’occasion d’un tournoi de hockey avec ses petits-fils Savo et Mason. En mortaise, Ftorek est entouré de Jacques Demers et Marcel Aubut.

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