Le Journal de Montreal

LE SE PAIE LES CHAMPIONS

Victoire à domicile contre les Blues

- JONATHAN BERNIER

On dit souvent qu’il est difficile pour une équipe championne ou finaliste de la Coupe Stanley d’amorcer la campagne suivante en même temps que tout le monde. La courte saison morte ou les festivités viennent souvent contrecarr­er la préparatio­n estivale.

Les Blues ne semblent pas être atteints du même virus. Avant leur visite au Centre Bell, les monarques du circuit Bettman n’avaient toujours pas perdu en temps réglementa­ire (3-0-1).

Tout allait donc comme sur des roulettes à St. Louis. Du moins, en apparence.

« Tu poseras la même question à notre entraîneur. Tu verras s’il pense qu’on est bien partis », a lancé David Perron, du tac au tac. « On est contents d’avoir récolté des points à tous les matchs, mais on n’a pas encore livré une bonne performanc­e pendant 60 minutes. »

« En même temps, c’est le début de l’année. On ne peut pas s’attendre à avoir immédiatem­ent le même niveau de jeu que dans les dernières séries, a-t-il poursuivi. Parfois, on s’attend à la perfection trop tôt. »

Les vétérans des Blues sont bien placés pour en parler. L’an dernier, il leur a fallu attendre le dixième match de la saison avant de signer leur troisième gain (3-4-3).

O’REILLY, LA BOUGIE D’ALLUMAGE

Au moins, l’unité de Perron semble bien en selle.

Ses comparses Ryan O’Reilly (7 points), Samuel Blais (5 points) ainsi que lui-même (5 points) dominent la colonne des pointeurs de leur formation.

« Tout part d’O’Reilly. Il travaille tellement fort et il est toujours bien placé », a décrit Perron à propos du gagnant du Trophée Conn Smythe.

Craig Berube reconnaît qu’O’Reilly et Perron ont le talent pour mettre la rondelle dans le filet. Toutefois, il soutient que la contributi­on de Blais est loin d’être étrangère au succès de cette unité.

« Blais est un joueur physique. Son implicatio­n permet à David et à O’Reilly de s’emparer de beaucoup de rondelles libres. Il possède également certaines habiletés avec la rondelle, a-t-il indiqué. Ces trois-là contrôlent beaucoup le jeu en territoire ennemi. Ils protègent bien la rondelle et sont capables de faire des jeux. »

BLAIS EN CONFIANCE

Après avoir fait ses preuves dans les dernières semaines du calendrier et lors des séries éliminatoi­res, Blais a été récompensé par une entente qui lui rapportera 850 000 $ cette saison.

« J’étais content d’avoir un contrat à un volet cette année, mais je veux jouer à St. Louis pendant longtemps. Cette année est une bonne occasion de prouver que je peux être un très bon joueur de la LNH », a mentionné la fierté de Montmagny.

Pour l’instant, le plan suit son cours. Blais semble jouer avec beaucoup de confiance.

« Je souhaitais contribuer un peu plus en attaque. Jouer avec O’Reilly et Perron, c’est vraiment facile. On se complète vraiment bien. J’ai eu deux matchs préparatoi­res avec eux, et ça a vraiment cliqué. Ils nous ont laissés ensemble », a-t-il raconté.

Blais semble être tombé dans l’oeil de Berube puisque celui-ci lui fait même confiance en supériorit­é numérique en mettant son gabarit à contributi­on, près du gardien adverse, de temps à autre.

 ??  ??
 ?? PHOTO MARTIN CHEVALIER ?? David Perron n’a pas fait dans la dentelle quand il a servi une sévère mise en échec à Brett Kulak, hier soir.
PHOTO MARTIN CHEVALIER David Perron n’a pas fait dans la dentelle quand il a servi une sévère mise en échec à Brett Kulak, hier soir.

Newspapers in French

Newspapers from Canada