Passer des pires aux meilleurs
C’est le souhait d’une école de Longueuil dont la cour de récréation fait piètre figure dans notre palmarès
LONGUEUIL | Une cinquantaine de personnes ont retiré huit tonnes d’asphalte de la cour d’une école primaire de Longueuil hier en vue d’une grande métamorphose qui pourrait la faire passer des pires aux meilleures cours d’école.
« Vous n’êtes pas sans savoir que pas plus tard que la semaine dernière, dans Le Journal, on était considérés parmi les pires cours d’école dans le Grand Montréal. Mais l’an prochain, on va réinviter Le Journal de Montréal, et notre cour sera une des plus belles », a mentionné aux parents le directeur adjoint de l’école primaire Lionel-Groulx, Joël Boucher avant le début de la corvée.
Cette cour se classait en deuxième place des pires de Longueuil dans notre palmarès de la semaine dernière.
Actuellement, il n’y a pas d’arbres ni de pelouse, mais ce ne sera bientôt plus le cas. Des corridors d’asphalte ont été retirés pour permettre la plantation d’une trentaine d’arbres la semaine prochaine.
Le reste de la métamorphose se concrétisera au printemps. D’autres arbres seront plantés tandis qu’un espace pour le yoga, une piste d’hébertisme et un terrain de soccer synthétique doivent y être aménagés.
DU BÉNÉVOLAT SATISFAISANT
Il est aussi prévu qu’une fontaine soit installée pour boire, tout comme des bancs de parcs et deux nouvelles classes extérieures. La valeur totale de ces aménagements est estimée à 210 000 $.
Plusieurs enfants et parents sont venus retirer à la main les premiers morceaux d’asphalte qui avaient déjà été cassés en vue de l’activité de samedi.
Trois conteneurs ont été presque remplis, ce qui représente huit tonnes de pierre selon le directeur adjoint de l’école de 450 élèves. À terme, ce sera un total de 20 tonnes d’asphalte en moins.
Ariane Saldjo, 11 ans, a hâte de voir le résultat.
« Ça va être cool d’avoir des arbres dans la cour. On va pouvoir s’asseoir à l’ombre et jaser entre copines », a-t-elle souligné.
Hadil El Agi, également âgée de 11 ans, prévoit continuer de venir y jouer, même après son entrée au secondaire l’année prochaine. Il est d’ailleurs prévu que des clôtures soient enlevées pour permettre au voisinage d’en profiter.
« J’habite juste à côté, je pourrai faire beaucoup de choses : jouer au ballon, courir, faire de la corde à sauter. Ça va être vraiment parfait dans la cour d’école », a-t-elle dit.
L’activité a été menée par le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie, via le projet Sous les pavés, du Centre d’écologie urbaine de Montréal, qui a par ailleurs profité de la journée pour lancer le guide « De l’asphalte à milieu de vie », accessible en ligne.