Le Journal de Montreal

L’Irak comme prochain défi

- KEVIN DUBÉ

Après le Pakistan, c’est l’Irak qui attend Patrick Arsenault. Le globe-trotteur quittera mardi vers l’Iran pour un voyage personnel d’une semaine avant de mettre le cap vers l’Irak où il prendra part au marathon d’Erbil, le 25 octobre.

Et cette expérience, l’homme de Québec la prépare depuis mai dernier. Il vient tout juste de recevoir son visa de touriste.

Le marathon aura lieu à Erbil qui est la capitale de la région autonome du Kurdistan. Elle se trouve à environ 85 km de Mossoul, la ville irakienne presque complèteme­nt détruite en raison de sa prise par l’État islamique (ÉI) en 2014 puis sa reprise par l’armée irakienne en 2017.

« Mes proches sont un peu craintifs, assure-t-il. Je peux avoir l’air de jouer avec le feu, mais je passe beaucoup de temps à m’informer sur où je pars, avec qui je serai et par où je passe. J’ai trois enfants de 8 à 14 ans et un bon emploi. Je ne m’en vais pas là pour risquer ma vie. L’agence avec qui je pars a des gens sur le terrain qui savent ce qui se passe et où aller pour demeurer en sécurité. »

Là-bas, il aura l’occasion de passer du temps avec des femmes irakiennes ayant vécu sous l’emprise de l’ÉI et maintenant parrainées par l’organisme Free to run ,une initiative qui vise à développer des leaders féminines dans des zones de conflit, et ce, grâce au sport.

« De pouvoir m’entrainer avec elles et de faire la course avec elles, je ne cache pas que c’est l’une des raisons qui font en sorte que j’ai décidé d’aller là-bas. »

LAURA LÉMERVEIL

Mais avant de partir, Arsenault prendra part à un événement qui lui tient particuliè­rement à coeur, chez lui, à Québec.

Dans le cadre du Marathon de Québec qui se déroule ce matin, une quarantain­e de coureurs et lui prendront part au parcours de 10 km en compagnie d’enfants souffrant de handicaps physique et mental, qu’ils pousseront à l’aide d’un chariot roulant.

« C’est important pour nous de prendre un événement positif comme un marathon et de le faire vivre à des enfants polyhandic­apés. Ce qu’on veut, c’est leur faire vivre un départ, une course et une arrivée à ces enfants et à leur famille.

« Ce serait facile de leur organiser une course juste pour eux. On veut qu’ils puissent le vivre avec tout le monde, qu’ils vivent la course au complet et l’énergie que procure l’arrivée », mentionne-t-il.

Newspapers in French

Newspapers from Canada