Toujours heureuse malgré un grave accident de moto
Son chum lui a aussitôt proposé d’autres activités après le diagnostic de paraplégie
« LE BONHEUR NE SERA PAS PLUS PETIT, PEUT-ÊTRE MÊME QU’IL SERA PLUS GRAND, PARCE QUE JE SERAI PASSÉE À TRAVERS UNE ÉPREUVE. » – Vanessa Plouffe
Une femme de 32 ans qui a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un accident de moto au cours de l’été est plus que jamais décidée à profiter pleinement de la vie, malgré les défis qu’elle affronte.
« On se rend compte à quel point la vie ne tient qu’à un fil. Il faut profiter de chaque instant, avec chaque personne », indique au Journal Vanessa Plouffe, rencontrée à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay, à Montréal, trois mois à peine après l’accident.
Le 22 juin, la vie de Mme Plouffe a basculé lorsqu’elle a perdu le contrôle de la moto qu’elle pilotait sur le chemin de la Cabane-Ronde, à Mascouche, lui causant des blessures incurables. Selon un voisin, la mauvaise configuration de la route pourrait expliquer l’accident (voir autre texte ).
« Ce dont je me souviens, c’est que mon guidon se balançait de gauche à droite, et que j’étais rendue dans l’accotement. Ensuite, plus rien : le noir », raconte Vanessa Plouffe.
« Ou bien la moto m’a happée en vol, ou bien je suis montée tellement haut pour retomber directement sur le dos », ajoute celle qui se fie au récit de témoins de la scène, car elle n’en garde à peu près aucun souvenir.
En raison du choc, la motocycliste a eu quelques vertèbres séparées et a subi plusieurs fractures, dont une dizaine à la colonne vertébrale. Sa moelle épinière a également été touchée, ce qui l’a rendue paraplégique.
CHANCEUSE
« Malgré ça, je considère que j’ai été chanceuse. J’aurais aussi pu perdre l’usage de mes bras. Même que j’aurais pu y passer », explique l’analyste en immunologie.
Si les premières heures suivant l’accident ont été particulièrement pénibles, Vanessa Plouffe assure qu’elle s’est rapidement ressaisie.
« Mon chum m’a proposé plein de nouvelles activités. C’est là que j’ai compris que la vie pourrait être belle pareil. Dès le jour 2, je me suis dit oui, ça va être rough, mais ça va aller », se rappelle-t-elle.
Aujourd’hui, elle remercie chaque jour la vie d’être toujours de ce monde.
« Il faut avoir une gratitude envers la vie. Je dis merci pour tout : merci pour le temps que je passe avec mon chum ; merci pour le repas partagé avec ma mère ; merci parce qu’aujourd’hui, il fait soleil », dit-elle en souriant.
POSITIVE
« J’étais quelqu’un de très positif, qui voyait le verre à moitié plein, mais encore plus maintenant », assure celle qui connaît malgré tout des moments plus difficiles.
Elle croit même que cette tragédie lui permettra de saisir le bonheur de façon encore plus tangible.
« Avoir perdu mes jambes, c’est un obstacle au bonheur. Mais ça se franchit. Le bonheur ne sera pas plus petit, peut-être même qu’il sera plus grand, parce que je serai passée à travers une épreuve », explique-t-elle.