Deux fonctionnaires sur le test des valeurs
Le gouvernement Legault planche plus que jamais sur son test des valeurs québécoises près de quatre mois après l’adoption de la loi sur l’immigration.
En vertu de la loi d’accès à l’information, les libéraux provinciaux ont eu la confirmation que deux employés du ministère de l’Immigration sont associés au test des valeurs québécoises et qu’un budget de 100 000 $ est prévu en 20192020 pour sa mise en place.
« Mettre deux personnes et 100 000 $, est-ce que c’est assez ? Est-ce que c’est peu, est-ce que c’est beaucoup ? Je ne sais pas. Ces personnes étudient quoi ? », s’est inquiété le député de Nelligan, Monsef Derraji.
Arrivé au Québec en 2004, ce détenteur d’un MBA de l’Université Laval estime que le ministre Simon Jolin-Barrette fait fausse route.
« Les valeurs, ça se vit, ce n’est pas juste un test ! » s’exclame M. Derraji.
PAS DE GARANTIE
« Il n’y a aucune garantie que si tu réussis ton test aujourd’hui, tu vas être un bon citoyen qui adhère aux valeurs québécoises. Les valeurs québécoises, tu les vis sur le terrain, en voyageant dans toutes les régions du Québec, en côtoyant les vrais Québécois, en fêtant avec eux », s’est enflammé le député.
« On n’est pas contre le test des valeurs. L’approche que nous avons, c’est de demander au gouvernement comment il va l’appliquer. Est-ce que les gens vont le passer avant de venir au Québec ou ils vont le passer une fois sur le territoire ? a demandé le porte-parole libéral en matière d’immigration. Si la personne échoue, qu’elle est installée dans une région, est-ce qu’on va lui donner une deuxième chance ? Si on veut mettre une mesure, il faut en voir l’applicabilité et ça va répondre à quel besoin? Le besoin que j’ai devant moi, en région, c’est que les gens veulent et demandent de la main-d’oeuvre. ».
Des sources indiquent que le ministre Simon Jolin-Barrette est sur le point de dévoiler la teneur et les modalités d’application du test des valeurs québécoises promis en campagne électorale il y a plus d’un an.