Fier de sa fille marathonienne
Un bénévole de longue date l’accueille à l’arrivée
QUÉBEC | Une femme a puisé dans ses dernières réserves au 40e km de son premier marathon, ne pensant qu’à son père bénévole qui allait l’accueillir si elle parvenait à parcourir les deux derniers kilomètres.
Malgré une matinée grise, les quelques milliers de coureurs, dont 1300 uniquement pour le marathon, ont pu franchir la ligne d’arrivée sous un généreux soleil et une température confortable.
Un événement du genre est riche en moments forts parmi les participants. C’était le cas d’un enseignant d’éducation physique retraité, bénévole depuis 15 ans, qui a accueilli sa fille qui complétait pour la première fois la distance de 42,2 km.
Dès qu’elle a franchi la ligne, André Amyot s’est précipité à la rencontre de sa fille Jolyane, qui venait ainsi de compléter son premier marathon. Dans une accolade bien sentie plus tard, les deux fondaient en larmes en réalisant le moment unique qu’ils vivaient.
Pendant que la fille accomplissait cette épreuve pour la première fois, le paternel profitait de l’un des derniers moments d’un événement qu’il chérit depuis plusieurs années.
« Je suis contente parce que je sais qu’il arrête. Dans les derniers deux kilomètres, c’est juste à ça que je pensais, que mon papa allait être là à l’arrivée », confie Jolyane Amyot, qui a reçu sa médaille de participation directement au fil d’arrivée des mains de son père.
Ce précieux moment se joint à une banque bien remplie de souvenirs durant toutes ces années de bénévolat. André Amyot avait été aux premières loges à l’arrivée du demi-marathon de sa petite-fille de 13 ans, en 2017.
DE BEAUX MOMENTS
« On a vécu de beaux moments avec lui à l’arrivée. Je suis contente qu’il ait été là pour mon premier marathon, même si c’était son dernier », ajoute Jolyane, la gorge nouée par l’émotion.
« Le sport, ça a toujours été quelque chose que j’ai partagé avec mon père. Ça va être spécial qu’il ne soit plus là », se résout-elle.
Le sentiment de réussite ressenti à l’arrivée a aussi envahi une quarantaine de jeunes de l’organisme Motivaction Jeunesse, qui vise à prévenir le décrochage scolaire, la sédentarité et la délinquance.
« Ça nous aide à persévérer à l’école. On prend un kilomètre à la fois, comme à l’école on va prendre une page à la fois », lance Kiza Sanze, qui a parcouru le demi-marathon.