Hunter Biden quitte le poste qui lui vaut des critiques de Trump
Le fils de l’ancien vice-président est sorti de son silence hier pour aider son père
WASHINGTON | (AFP) Hunter Biden, dont les activités professionnelles en Ukraine ont mis la campagne présidentielle de son père Joe Biden en porte à faux, est sorti de son silence hier pour faire baisser la pression sur l’ancien vice-président américain, l’un des favoris pour l’investiture démocrate.
Son avocat a annoncé que Hunter Biden quitterait le 31 octobre le conseil d’administration d’une entreprise chinoise, BHR (Shanghai) Equity Investment Fund Management Company. Un poste qui lui vaut des attaques continues de la part du président américain Donald Trump.
C’est par le biais d’un communiqué de son avocat, publié hier sur le site Medium, que Hunter Biden est sorti du silence après des semaines de critiques virulentes de la part de Donald Trump, qui les accuse, lui et son père, de corruption, sans apporter aucune preuve.
« Quand Hunter a poursuivi ses activités professionnelles, il l’a toujours fait en estimant qu’il agissait de manière appropriée et en toute bonne foi. Il n’avait jamais envisagé le tir de barrage d’accusations dénuées de tout fondement contre lui et son père par le président des États-Unis », écrit George Mesires, l’avocat-conseil de Hunter Biden.
ACTIVITÉS « INDÉPENDANTES »
Dans le communiqué, l’avocat poursuit : « Hunter a entrepris ses activités de manière indépendante. Il estimait qu’il n’aurait pas été approprié d’en discuter avec son père et il ne l’a pas fait ».
George Mesires détaille longuement les activités du fils de Joe Biden au sein d’une entreprise ukrainienne, Burisma, dont Hunter a rejoint le conseil d’administration en 2014 et dont il a démissionné en avril 2019.
Joe Biden avait lancé sa campagne pour la présidentielle américaine ce même mois.
« En dépit d’enquêtes détaillées, à aucun moment aucun service de police étranger ou (américain) n’a conclu que Hunter avait commis des actes répréhensibles durant les cinq ans de son mandat », souligne l’avocat.
Il précise d’autre part que Hunter Biden a investi 420 000 dollars au capital de BHR dont, selon le communiqué, il n’a jamais touché de rémunération.
Les attaques de Donald Trump contre les Biden se multiplient depuis que le président américain a été menacé d’une procédure de destitution.
Les démocrates du Congrès ont en effet ouvert une enquête pour constituer un dossier de mise en accusation (impeachment), car ils soupçonnent Donald Trump d’avoir justement voulu faire pression sur son homologue ukrainien pour qu’il cherche des informations compromettantes sur les Biden.
Le communiqué détaille aussi les engagements que prendrait Hunter Biden si son père venait à remporter l’élection présidentielle américaine de novembre 2020, notamment en matière de conflits d’intérêts.