Les yeux tournés vers Lafrenière
Le repêchage de la LNH n’est que dans 10 mois, mais, déjà, tous les yeux sont rivés sur l’attaquant de l’Océanic de Rimouski Alexis Lafrenière.
Ce n’est pas totalement nouveau, puisqu’on parle de lui comme du potentiel premier choix du repêchage de la LNH en 2020 depuis qu’il est arrivé dans la LHJMQ, en 2017. Mais cette année, plus les jours avancent, plus c’est concret. Les prestations du talentueux no 11 seront scrutées à la loupe tout au long de l’année, que ce soit dans la LHJMQ, au Championnat mondial de hockey junior lors de la période des Fêtes ou lors du match des meilleurs espoirs de la LCH en janvier.
Les demandes médiatiques fusent d’un peu partout en ce début de saison, tout comme celles des 31 formations de la LNH, qui désirent s’entretenir avec le Québécois.
BIEN DOSER
L’entraîneur et directeur-général de l’équipe, Serge Beausoleil, le responsable des communications de l’Océanic, Nicolas Thibeault, ainsi que l’agence qui représente Lafrenière, Momentum Hockey, tentent de naviguer à travers toutes ces demandes en essayant de trouver un équilibre afin que ces requêtes ne viennent pas déranger l’ailier gauche dans ce sur quoi il doit se concentrer d’abord et avant tout : son jeu et ses études.
« Je n’ai pas l’impression que ça change grand-chose pour Alexis, estime Beausoleil. Des fois, je perçois même encore plus son désir de faire mieux tout le temps. Mais de là à dire que ça le déconcentre, je ne pense pas. »
Chose certaine, s’il est déconcentré par l’attention qu’on lui porte, Lafrenière ne le laisse pas voir sur la patinoire. Avant d’affronter les Saguenéens à Chicoutimi hier après-midi, le nouveau capitaine des Nics comptait 23 points en neuf rencontres, ce qui le plaçait au premier rang des pointeurs du circuit Courteau.
« J’essaie de me concentrer sur moi-même comme je l’ai fait lors de mes deux premières années. Mon but est d’être meilleur de jour en jour. De plus, l’équipe m’aide beaucoup à gérer les nombreuses demandes. Ils ont mis Nicolas [Thibeault] en place cette année pour gérer ça. C’est lui qui s’occupe du côté médiatique et il s’assure de ne pas trop me surcharger. Par contre, j’aime parler aux journalistes. Ça fait partie de mes responsabilités et ça me fait plaisir de le faire. »
ET BYFIELD, LUI ?
Si la majorité de l’attention est portée sur Lafrenière en vue du prochain repêchage, d’autres n’ont d’yeux que pour l’imposant joueur de centre des Wolves de Sudbury Quinton Byfield.
Évidemment, Lafrenière sait pertinemment qui est le colosse de 6 pi 4 po et 215 lbs qui fait lui aussi déjà rêver la plupart des formations de la LNH. Toutefois, il ne voit pas le point de se comparer à lui ou de suivre attentivement ce que l’Ontarien fait dans la OHL.
Si la présence de Byfield — et de plusieurs autres espoirs de très haut niveau admissibles cette année — a un effet sur Lafrenière, c’est de lui offrir une motivation supplémentaire à se défoncer chaque jour.
« Je sais qu’il y a d’autres très bons joueurs dans le monde, comme c’est le cas chaque année. Puisque mon but est de venir meilleur de jour en jour, je ne peux pas me permettre de prendre de jours de repos. »
Toujours avant les rencontres d’hier, Byfield venait à égalité au premier rang des pointeurs de la Ligue de l’Ontario avec 18 points en huit matchs.
« JE SAIS QU’IL Y A D’AUTRES TRÈS BONS JOUEURS DANS LE MONDE, COMME C’EST LE CAS CHAQUE ANNÉE. PUISQUE MON BUT EST DE VENIR MEILLEUR DE JOUR EN JOUR, JE NE PEUX PAS ME PERMETTRE DE PRENDRE DE JOURS DE REPOS. »
- Alexis Lafrenière