Le Bloc met les bouchées doubles à une semaine du vote
Yves-François Blanchet fait campagne au Saguenay et près de Québec
Au moment où sa campagne électorale entre dans son dernier droit, le chef bloquiste, YvesFrançois Blanchet, a multiplié les arrêts en région et près de Québec pour demander à ses troupes de mettre les bouchées doubles, hier.
« Je vous invite à ne pas lever le pied du tout. Je vous invite à maintenir vos efforts », a-t-il scandé, en soirée, flanqué de sa candidate sur la Côte-de-Beaupré où le Bloc québécois avait réuni une quarantaine de bénévoles et de sympathisants dans un restaurant.
Yves-François Blanchet était aussi accompagné de plusieurs candidats de la région de Québec où il croit quelques circonscriptions prenables.
« On n’entend plus les gens dire que c’est impossible pour Caroline Desbiens [Beauport–Côte-de-Beaupré–Île-d’Orléans–Charlevoix] de gagner. On ne l’entend plus depuis longtemps pour Christiane Gagnon [Québec]. Et on commence à entendre des affaires pas mal, pal mal dans Beauport–Limoilou », a lancé M. Blanchet.
À une semaine du scrutin, le chef du Bloc québécois a parcouru 350 kilomètres d’Alma à Beaupré, en passant par Jonquière, Chicoutimi et La Malbaie, pour mettre l’économie des régions au coeur de son discours.
« Les régions du Québec, c’est le poumon du Québec », a-t-il déclaré.
CRÉDIT D’IMPÔT AUX DIPLÔMÉS
Le Bloc propose notamment plusieurs mesures comme un crédit d’impôt fédéral pour les jeunes diplômés qui s’installent en région de 3000 $ par an, pour un maximum de 10 000 $.
Il demande aussi environ un milliard $ sur cinq ans pour le Saguenay–Lac-SaintJean comme compensation relativement aux tarifs imposés par l’administration de Donald Trump sur l’aluminium.
M. Blanchet s’est par ailleurs montré tout à fait à l’aise de faire campagne aux côtés de Valérie Tremblay (Chicoutimi–Le Fjord) et de Caroline Desbiens dans Charlevoix, dont les propos controversés sur l’islam ont fait jaser après un reportage de notre Bureau d’enquête, la semaine dernière.
AUX ÉLECTEURS DE TRANCHER
« À la question : est-ce qu’elles ont fait le nécessaire [pour s’excuser], à mon avis, oui, et ce sont les électeurs qui trancheront », a répondu laconiquement M. Blanchet à une question du Journal.
À ses côtés, Mme Desbiens a refusé de reconnaître que ses propos étaient islamophobes.
La candidate a écrit sur Facebook en 2013 qu’il fallait faire avancer la loi sur la laïcité du Québec pour « éviter le pore [pire]... Soit que dans quelques années, vos filles, petites-filles et arrière-petitesfilles soient obligées de se mettre un voile sur la tête pour aller faire des courses chez IGA sous peine de se voir jeter en prison ».
« On va laisser les gens juger par euxmêmes, mais je me sens bien avec mes excuses et j’ai beaucoup d’espoir [pour le] 21 octobre prochain », a-t-elle affirmé.