Moins de 10 M$ dans les projets du Québec
Action boréale dénonce les choix électoralistes
AGENCE QMI | À une semaine des élections, le gouvernement Trudeau est accusé d’avoir oublié le Québec lorsqu’est venu le temps de déterminer les nouvelles aires protégées pour sauver certaines populations d’animaux en danger.
Sur les 175 millions $ débloqués par Ottawa pour accélérer l’établissement de ces zones protégées, à peine 10 millions iront dans des projets sur le territoire québécois, a dénoncé hier l’Action boréale, l’organisme fondé par le chanteur Richard Desjardins pour la sauvegarde de la forêt québécoise.
« Seulement 7 % seront dévolus au Québec alors qu’on se serait attendu à trois fois plus, eu égard aux proportions des populations respectives », a commenté le président de l’Action boréale, Henri Jacob.
PLUSIEURS PROJETS REFUSÉS
Selon lui, la ministre fédérale de l’Environnement a agi de manière électoraliste, en favorisant certains projets du Canada anglais au détriment de ceux soumis par des groupes québécois, dont celui de l’Action boréale.
Mandaté par Québec, l’organisme travaillait depuis plusieurs mois à l’élaboration d’une nouvelle aire protégée en Abitibi qui visait à empêcher l’extinction des caribous forestiers dans la région.
Le projet avait été bien accueilli par les fonctionnaires fédéraux, ce qui a ajouté à la surprise d’Henri Jacob quand il a appris récemment que son initiative avait été refusée.
« Il y a 70 projets qui ont été soumis au Québec. Là-dessus, une trentaine ont été recommandés par les fonctionnaires fédéraux, dont le nôtre. Finalement, ce n’est qu’une dizaine de projets qui ont été acceptés », a décrié le président de l’Action boréale.
Il trouve en plus curieux que le nom des projets retenus par Ottawa n’ait pas été rendu public, ce qui prouve, selon lui, que les décisions ont été prises en fonction d’intérêts électoralistes.
Également, on lui a dit que des 175 millions $ accordés au programme « Défi » du Fonds pour la nature du Canada, 30 millions $ restaient encore à être distribués.
« Pourtant, dans la lettre qu’on a reçue, c’était marqué qu’il n’y avait plus assez d’argent pour nous », a-t-il soulevé.