Le Journal de Montreal

Gros engouement pour la télé québécoise

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Outre le facteur Netflix, les séries québécoise­s réussissen­t à voyager parce qu’elles présentent des qualités indéniable­s qui plaisent aux acheteurs étrangers.

« Si elles n’étaient pas de taille, on n’aurait aucune chance, parce que l’offre est tellement grande, indique Chrystine Girard d’Encore Télévision. Depuis deux ans, on commence à s’installer tranquille­ment dans des territoire­s qui étaient auparavant plus difficiles à percer. On a deux shows en développem­ent en Amérique latine, Lâcher

prise et Boomerang. Il doit y avoir quelque chose quelque part qu’on fait bien, parce que c’était un marché autrefois fermé aux production­s québécoise­s. »

« Le Québec a une très, très bonne réputation comme fabricant de télé de qualité », soutient Guy Villeneuve, cofondateu­r du Groupe Fair-Play, qui s’illustre grâce à Révolution.

Mia Desroches de Radio-Canada va même jusqu’à parler d’un buzz autour du Québec. « On est comme au début d’une vague. Ça bouillonne. On conclut des ententes. On intéresse les grands distribute­urs internatio­naux… Ça augure bien ».

FRANCE, FINLANDE, POLOGNE…

Des exemples récents de titres québécois s’étant taillé une place à l’étranger ? L’adaptation française de Pour Sarah ralliait environ 5 millions de téléspecta­teurs sur TF1 chaque jeudi soir cet automne. Une version lituanienn­e de Révolution est entrée en ondes le mois dernier.

En version originale, les deux premières saisons de L’Académie ont été vendues au réseau finlandais YLE en septembre.

Fugueuse a percé la Norvège, Boomerang a atteint la Pologne.

« Chaque fois qu’il y en a un parmi nous qui réussit à tirer son épingle du jeu, on est fiers » soutient Chrystine Girard d’Encore Télévision.

PETIT MIRACLE

Malgré ces belles avancées, chaque vente québécoise à l’étranger demeure un petit miracle en raison des écarts considérab­les de budget, souligne Michel Trudeau, cofondateu­r d’Aetios Production­s (Unité 9, District 31) avec Fabienne Larouche.

« Au Québec, on fait des séries à 500 000 $ par épisode. Et quand on essaie de vendre ailleurs, on est confronté à des séries à 2, 3, 4 et 5 millions $ par épisode. C’est loin d’être évident », souligne M. Trudeau.

« Ce n’est pas faux de dire qu’on observe le début d’un buzz entourant les production­s du Québec, remarque Nicola Merola de Pixcom. Mais on n’est pas rendu encore où l’on doit aller pour qu’on puisse transforme­r ce buzz en vraie grosse business. Mais est-ce qu’on est dans la bonne voie ? Oui. Absolument. »

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100 génies Révolution Fugueuse Boomerang Pour Sarah
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Pour Sarah a cartonné sur
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L’adaptation française de Pour Sarah a cartonné sur TF1 au cours des dernières semaines.

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