Le Journal de Montreal

Quand la vérité fait mal à entendre

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Je vous avais écrit le printemps dernier pour vous demander comment agir avec une voisine qui, depuis mon arrivée dans sa rue de banlieue l’été passé, avait entrepris de s’incruster dans ma vie un peu trop fortement. Ne voulant pas me laisser envahir de nouveau, mais ne souhaitant pas non plus la brusquer dans ses élans d’amitié, j’ai fait ce que vous m’aviez suggéré en mettant des gants blancs pour lui expliquer que je souhaitais maintenir le lien avec elle, mais à un rythme moins fréquent que l’été passé.

J’ai pris la peine de bien lui expliquer que j’étais d’un naturel solitaire et que je souhaitais qu’elle respecte ma nature profonde en ne m’imposant pas sa présence quotidienn­e. Et elle l’a mal pris. Elle m’a fait savoir que l’amitié, ça existait ou ça n’existait pas, et que si je n’étais pas capable de la voir aussi souvent qu’elle en avait envie, eh bien, on allait rompre tout de suite. Je suis restée bouche bée devant son ultimatum, et elle a pris ça comme un refus de poursuivre la relation puisqu’elle a viré les talons et n’a même plus répondu à mes appels du pied quand je la saluais en passant devant chez elle. Vous aviez raison de mentionner que dire la vérité à quelqu’un comporte des risques. Anonyme soulagée malgré l’échec

Dans la mesure où le risque qu’on prend est calculé en fonction d’un résultat dont on est capable d’accepter l’issue, ça vaut la peine de le prendre. Il semble que ce soit votre cas.

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