Le Journal de Montreal

Des attentes élevées à Tampa

Steven Stamkos affirme que son équipe veut tirer profit des erreurs du passé

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Le Lightning semblait seul dans son monde l’an dernier avec 62 victoires, 128 points, 325 buts marqués et 222 buts accordés. La saison de rêve a tourné au vinaigre dès le premier tour des séries avec une éliminatio­n en quatre matchs contre les Blue Jackets de Columbus.

En bon capitaine, Steven Stamkos cherche déjà à se dissocier de cette fin de saison catastroph­ique. À la veille de la visite du Lightning au Centre Bell, on percevait une petite irritation en parlant des attentes encore élevées envers son équipe.

« Il n’y a pas d’attentes, a répliqué Stamkos. Nous avons perdu au premier tour des séries. Pour nous, l’an dernier c’était l’an dernier. Nous formons une nouvelle équipe, il y a de nouveaux joueurs. »

« Je sais que nous devrons répondre aux questions sur les attentes avec les journalist­es, mais nous ne pouvons changer le passé, a-t-il enchaîné. Nous pouvons simplement apprendre de notre passé. Nous venons de jouer cinq matchs. Nous avons une fiche de 2-2-1. Ce n’est pas assez bon. Ce n’est toutefois pas la fin du monde. Nous n’appuierons pas sur le bouton de panique. »

Mathieu Joseph sait que le Lightning se fera juger pour ses résultats en séries. Il ne s’attarde toutefois pas trop aux prédiction­s des « experts » et à ceux qui disent que cette équipe est condamnée à soulever la Coupe Stanley sans quoi elle restera une déception.

« Oui, nous avons des objectifs, a rappelé Joseph ; oui, il y a probableme­nt des attentes, mais ça provient surtout des médias. Nous avons des joueurs talentueux et nous le savons. Nous ne vivons pas pour les attentes à l’extérieur de notre vestiaire. Nous ne regardons pas ce qu’on voit sur twitter. Nous voulons gagner et gagner de la bonne façon. »

UN PEU DE FRUSTRATIO­N

En ce début de saison, le Lightning cherche encore ses repères avec un dossier de 2-2-1. Cette équipe est capable du meilleur comme du pire. Avant d’atterrir à Montréal, les hommes de Jon Cooper ont vaincu les Maple Leafs 7 à 3 à Toronto. Deux jours plus tard, cette même formation a perdu 4 à 2 face aux Sénateurs à Ottawa.

Yanni Gourde et Brayden Point, deux des plus petits joueurs de l’équipe, ont exprimé leur frustratio­n en se battant contre Dylan DeMelo et Jean-Gabriel Pageau lors de ce revers face aux Sens.

« Brayden et Yanni sont des compétiteu­rs, ils n’ont pas uniquement du talent, a mentionné Joseph. Ils n’arrêtent jamais de travailler. Parfois, quand les fils se touchent, ils peuvent jeter les gants. Ils voulaient changer le rythme du match. »

Pour Cooper, c’était aussi un signe de caractère de la part de ses deux doués attaquants.

« Je regarde ça d’une façon assez simple. Les bagarres existent dans le hockey depuis des années. Ça fait partie de l’ADN de ce sport même s’il y en a de moins en moins. Si un joueur choisit de laisser tomber les gants, c’est aussi par esprit de compétitio­n. Gourde et Point ont pris cette décision. Est-ce que je veux voir Point au sommet de la LNH pour les bagarres ? Absolument pas. Mais ça me dit aussi qu’il était en colère et qu’il veut gagner. Je ne veux pas qu’on retire ce trait de caractère d’un joueur. »

MAROON ET SHATTENKIR­K

Le Lightning gardera sensibleme­nt la même philosophi­e cette année. Cooper misera encore sur le talent, la rapidité et les habiletés. Julien BriseBois a toutefois ajouté une dose de papier sablé avec l’arrivée de Patrick Maroon et il a acquis un défenseur d’expérience en Kevin Shattenkir­k.

« C’est difficile de changer l’identité d’une équipe quand tu considères les succès obtenus l’an dernier, a souligné Cooper. Mais nous ne sommes pas fiers de notre sortie hâtive en séries. Nous n’avions pas prévu ça. Nous ne modifieron­s pas complèteme­nt notre identité même si nous devions y apporter des modificati­ons. Nous voulons être un peu plus forts et hargneux. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. »

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP L’éliminatio­n rapide du Lightining en séries de fin de saison contre les Blue Jackets, en avril dernier, a fait mal à l’organisati­on.
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