Le Bloc québécois ne veut pas d’une coalition
AGENCE QMI | À moins d’une semaine de l’élection fédérale, le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet a réitéré son intention de ne pas s’impliquer dans un gouvernement de coalition – advenant un gouvernement minoritaire – et de voter à la pièce les projets de loi déposés à la Chambre des communes.
Le chef du Bloc québécois a accordé hier une entrevue de 30 minutes au chef d’antenne de TVA Pierre Bruneau au cours de laquelle il a présenté ses positions sur différents dossiers chauds.
MINORITAIRE ?
Plus les sondages s’accumulent, plus la possibilité d’un gouvernement minoritaire semble grande. Pourtant, aucun parti ne semble vouloir collaborer avec le Bloc québécois.
« La décision n’appartient probablement pas aux partis politiques. Les Canadiens, Canadiennes, Québécois et Québécoises vont choisir la configuration du Parlement, rappelle M. Blanchet. Si [un gouvernement minoritaire] se présente, ils vont avoir besoin de collaboration. »
Le chef du Bloc québécois a cependant refusé de préciser s’il préférait un gouvernement minoritaire libéral ou conservateur, répétant plutôt qu’il voterait toujours en conséquence des impacts d’un projet de loi sur le Québec.
LAÏCITÉ DE L’ÉTAT
M. Blanchet entend utiliser une possible balance du pouvoir pour contrer les velléités d’un gouvernement fédéral de s’ingérer juridiquement pour s’opposer à la Loi sur la laïcité de l’État du Québec.
« C’est beaucoup plus difficile pour les autres partis de faire obstacle à la loi 21 s’ils ne sont pas majoritaires parce que le prix politique à payer est beaucoup plus important », note-t-il.
Le chef du Bloc québécois se dit aussi le frère de tous les francophones du reste du Canada et des Acadiens et entend défendre leurs intérêts sur la question linguistique.
« Si les Franco-Ontariens étaient aussi bien traités que les Anglo-Québécois [...], ces communautés seraient prospères et culturellement beaucoup plus reconnues, mais elles sont constamment dans une position de défense », affirme-t-il.