Le Journal de Montreal

L’enquête avance sur la destitutio­n de Trump

Les démocrates continuent à recueillir des preuves

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WASHINGTON | (AFP) Les démocrates ont affirmé hier qu’ils accumulaie­nt les éléments à charge en vue de destituer le président américain Donald Trump grâce à une série d’auditions parlementa­ires, en dépit du refus réitéré de la Maison-Blanche de coopérer à leur enquête.

Le Congrès a fait sa rentrée hier après deux semaines sans siéger, que les élus démocrates de la Chambre des représenta­nts ont mis à profit pour faire avancer leur enquête sur le président américain. Ils cherchent à déterminer si Donald Trump a abusé de sa fonction pour forcer Kiev à enquêter sur l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, en lice pour l’affronter lors de la présidenti­elle de 2020.

« ENTRAVE »

La chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, et le responsabl­e de l’enquête à la Chambre, Adam Schiff, ont déploré lors d’une conférence de presse le refus de l’administra­tion Trump de fournir des documents au Congrès.

Le vice-président Mike Pence, le ministère de la Défense, la direction du Budget de la Maison-Blanche et l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani, se sont soustraits hier aux injonction­s du Congrès. Selon Adam Schiff, « il y a de plus en plus de preuves d’une entrave au travail du Congrès » de la part de l’administra­tion Trump.

PAS DE VOTE

La Maison-Blanche reproche en particulie­r à Nancy Pelosi de ne pas avoir organisé de vote en séance plénière à la Chambre des représenta­nts pour engager cette procédure explosive de destitutio­n, contrairem­ent aux précédents les plus récents (contre Richard Nixon en 1974 et Bill Clinton en 1995).

« Il n’y a pas d’obligation à avoir un vote et à ce stade, nous n’aurons pas de vote », a répliqué la chef démocrate. « Nous continuons malgré tout à recueillir des informatio­ns bonnes et importante­s de témoins courageux », a précisé M. Schiff, en référence notamment à l’audition d’une diplomate, Fiona Hill, qui fut conseillèr­e à la Maison-Blanche sur l’Ukraine jusqu’à cet été.

Selon plusieurs médias, elle a expliqué aux élus que l’ancien conseiller à la Sécurité nationale John Bolton s’était alarmé des efforts déployés par Rudy Giuliani auprès du gouverneme­nt de Kiev pour qu’il rassemble des éléments compromett­ants sur Joe Biden.

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