La première ministre veut un référendum sur l’indépendance dès 2020
ABERDEEN | (AFP) La première ministre écossaise a déclaré hier qu’elle voulait organiser un référendum sur l’indépendance en 2020, estimant que le Brexit avait changé la donne depuis la victoire du « non » à un départ de l’Écosse du RoyaumeUni en 2014.
Ce scrutin « doit se produire l’an prochain et nous nous préparons », a déclaré Nicola Sturgeon dans un discours au congrès de son parti indépendantiste, le SNP, à Aberdeen. La chef du gouvernement écossais a ajouté qu’il n’était « pas tenable » pour Londres de refuser de donner son feu vert à l’organisation de ce vote.
Au référendum de septembre 2014, le « non » l’avait emporté avec 55 % des votes.
LONDRES OPPOSÉ
Downing Street a fait part de son opposition. Un tel vote est un « événement unique, organisé une fois par génération », a rappelé hier un porte-parole du premier ministre britannique.
Mais la chef des indépendantistes écossais n’a pas perdu son objectif de vue, estimant que le Brexit a rebattu les cartes et que « le soutien » à son combat « grimpe ».
Selon un sondage Panelbase paru dans l’édition écossaise du Sunday Times ,la cause indépendantiste rassemble désormais 50 % des voix, un chiffre jamais atteint dans les sondages régulièrement réalisés sur ce sujet par cet institut de sondage.
BREXIT
En 2014, l’un des arguments en faveur du maintien de l’Écosse dans le RoyaumeUni était qu’en cas de scission, cette nation perdrait les avantages de l’appartenance à l’Union européenne (UE).
Deux ans plus tard, au référendum de juin 2016 sur le Brexit, 62 % des Écossais se sont opposés au départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.
« L’Écosse sera le seul pays du RoyaumeUni à être extraite de l’UE contre notre volonté et sans mot dire sur notre future relation avec l’Europe », a souligné Mme Sturgeon.