La sécurité de l’État évoquée pour éviter de répondre aux questions
Revenu Québec évoque la sécurité de l’État pour ne pas répondre aux questions du Journal sur le nombre de cyberattaques dont elle a été victime au cours des dernières années.
Dans une demande d’accès à l’information formulée le 27 août, nous avons demandé à Revenu Québec de nous fournir le nombre d’incidents informatiques et de tentatives d’intrusion (internes et externes) sur ses sites et serveurs au cours des quatre dernières années.
Dans une réponse récente, Revenu Québec a refusé de nous fournir ces renseignements en invoquant notamment que la divulgation de tels documents « porterait atteinte à la sécurité de l’État ».
SILENCE RADIO
Il faut dire que Revenu Québec est muette et très nerveuse sur le sujet depuis qu’elle a frôlé la catastrophe au cours de l’été, alors qu’au moins trois tentatives d’intrusion dans ses serveurs informatiques ont été observées.
Ces attaques informatiques ciblées provenaient de pirates qui cherchaient délibérément à nuire à la capacité de fonctionnement de Revenu Québec. Les attaques visaient les données personnelles des contribuables et des entreprises québécoises.
Revenu Québec est sur le qui-vive depuis l’annonce, le 7 août dernier, d’une importante fuite interne de données personnelles concernant 23 000 de ses travailleurs actuels et passés.
Une employée de Revenu Québec a transféré en dehors de son lieu de travail les renseignements de ces milliers de personnes, soit leurs nom, prénom et numéro d’assurance sociale, pour la plupart.
PIRATES ÉTRANGERS
Des « hackers » chinois et russes sont très actifs actuellement pour tenter de percer les murailles de grandes organisations québécoises comme celles de Revenu Québec.
Depuis l’arrestation de la haute dirigeante de multinationale chinoise Huawei Meng Wanzhou, à Vancouver en décembre 2018, les attaques informatiques contre les intérêts canadiens sont en nette progression.