Le Journal de Montreal

Accord russo-turc sur un contrôle de la frontière

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SOTCHI | (AFP) Les présidents russe et turc se sont accordés hier sur un retrait des forces kurdes du nordest de la Syrie, prenant le contrôle en commun de la majeure partie de cette zone en proie à un conflit croissant entre Ankara et combattant­s kurdes.

Après six heures de négociatio­ns à Sotchi, en Russie, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine ont décidé dans un premier temps de déployer des patrouille­s militaires russes et syriennes dans les secteurs de la bande frontalièr­e bordant la zone où l’armée turque a déclenché début octobre une opération militaire.

Ces patrouille­s auront pour objectif de « faciliter » le retrait des forces kurdes YPG et leur désarmemen­t dans une zone « profonde de 30 km » le long de la frontière syro-turque. Puis, « 150 heures » plus tard, des patrouille­s communes, cette fois russo-turques, évolueront dans la zone.

RETRAIT ACHEVÉ

La Turquie gardera néanmoins la haute main sur la zone située entre la ville de Tal Abyad, qu’elle a prise au début de l’offensive, et celle de Ras al-Aïn, dont les derniers combattant­s kurdes se sont retirés dimanche. Soit une zone de sécurité d’une longueur de 120 kilomètres sous son contrôle direct, sur les 440 qu’elle réclamait à l’origine.

Redur Khalil, l’un des commandant­s des Forces démocratiq­ues syriennes (FDS, dominées par les combattant­s kurdes), a pour sa part assuré que le retrait de « tous nos combattant­s et forces sécuritair­es de la zone d’opérations militaires allant de Ras al-Aïn à Tal Abyad » avait été achevé.

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