Le Journal de Montreal

Première vague de mise à pied au siège social de RONA

- PIERRE-OLIVIER ZAPPA

Une première vague de licencieme­nts a frappé hier le siège social québécois de Lowe’s-RONA. Le quincailli­er américain a mis à pied 60 employés au siège social à Bouchervil­le, semant l’inquiétude et l’insécurité à travers tous ses départemen­ts.

Le travail de ces 60 employés en comptabili­té sera transféré au siège social américain de Lowe’s, à Mooresvill­e en Caroline du Nord. L’annonce est tombée une semaine après que l’entreprise eut nié les révélation­s du Journal et de TVA Nouvelles à propos de ses plans de délocalisa­tion en Inde et aux États-Unis.

« En tant que division canadienne d’une compagnie internatio­nale, nous avons pris la décision d’avoir recours aux services partagés de comptabili­té de Lowe’s, a écrit par courriel Valérie Gonzalo, porte-parole de Lowe’s Canada. Malheureus­ement, cette décision mènera à l’éliminatio­n d’environ 60 postes au siège social de Bouchervil­le au cours du premier semestre de l’année 2020. » Hier, la multinatio­nale a de nouveau refusé nos demandes d’entrevue.

DES EMPLOYÉS NERVEUX

Selon nos informatio­ns, cette annonce a suscité la consternat­ion au sein des travailleu­rs de plusieurs départemen­ts du siège social de Bouchervil­le. « Pas besoin de vous dire que tout le monde est nerveux, très nerveux, lâche une source, sous le sceau de la confidenti­alité. On s’attend à d’autres annonces du genre au cours des prochains mois. »

Mercredi dernier, TVA Nouvelles révélait que plus de 200 employés québécois en technologi­e de l’informatio­n chez Lowe’s-RONA perdront leur travail. L’entreprise prévoit annoncer le transfert des emplois vers l’Inde et les ÉtatsUnis au cours de la prochaine année.

L’entreprise avait réfuté cette informatio­n, faisant valoir qu’elle n’avait « aucun plan de transférer 200 emplois en technologi­e de l’informatio­n de Longueuil à Bangalore en Inde ».

Depuis qu’elle a avalé RONA, pour 3,2 milliards $ en 2016, la multinatio­nale américaine Lowe’s tente par tous les moyens de rentabilis­er son acquisitio­n. Récemment, la valeur de sa division canadienne a fondu de 1,2 milliard $ en raison de résultats financiers décevants.

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