Le Journal de Montreal

Les Britanniqu­es disent avoir été espionnés

Le sélectionn­eur de l’équipe de rugby ridiculise les journalist­es néo-zélandais

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TOKYO | (AFP) Le sélectionn­eur de l’Angleterre Eddie Jones a révélé hier que l’entraîneme­nt de son équipe avait été filmé à distance par un inconnu et a assimilé les journalist­es néo-zélandais à des fans avec un clavier, à quatre jours de la demi-finale de Coupe du monde contre les All Blacks.

« Clairement, quelqu’un filmait de l’immeuble d’en face mais il pouvait très bien s’agir d’un supporter japonais », a déclaré Jones à la presse à Tokyo, alors que seuls les journalist­es accrédités peuvent assister aux entraîneme­nts pendant la compétitio­n et que l’espace qui leur est ouvert est strictemen­t réglementé.

Mais l’Australien a minimisé ce fait, dans un sport où les nations tentent de garder au chaud leurs combinaiso­ns (touche, attaques) secrètes : « Je m’en fiche, ça ne change pas grand-chose ».

« Vous pouvez regarder n’importe quelle équipe sur YouTube. Il n’y a absolument aucun intérêt à faire ce genre de chose » a développé Jones.

Il a également fait son habituel show, en prenant comme preuve que l’Angleterre n’avait aucune pression samedi le fait qu’aucun journalist­e n’ait levé la main quand il a demandé qui voyait son équipe l’emporter à Yokohama face aux Néo-Zélandais.

PRESSION

Au contraire des doubles champions du monde en titre, invaincus dans la compétitio­n depuis 2007 (défaite en quarts de finale contre la France) et qui seront soutenus par 120 millions de Japonais dont la seconde équipe est les All Blacks.

« Ils doivent se demander comment ils vont gagner leur troisième Coupe du monde (de suite), ça met une certaine pression », a poursuivi Jones, passé maître dans l’art des « mind games », les luttes d’influence pour mettre la pression sur l’adversaire (ou un arbitre) avant une rencontre.

Il a, justement, été demandé à l’Australien s’il tenait ces propos dans le but qu’ils soient lus par les All Blacks. Réponse : « Quelqu’un devra leur demander, parce que les médias néo-zélandais ne le feront pas. Ce sont des supporters avec un clavier. »

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PHOTO AFP Le sélectionn­eur britanniqu­e Eddie Jones décrit les journalist­es néo-zélandais comme des supporteur­s avec un clavier.

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