Performances mitigées pour d’autres
D’autres candidats issus du monde du sport ont réussi leur pari lors de ces élections fédérales.
L’ancienne cycliste Lyne Bessette, qui a porté le maillot unifolié aux Jeux olympiques de 2000 et 2004, a été élue chez les libéraux dans la circonscription de Brome-Missisquoi, en Montérégie, en franchissant le fil d’arrivée avec 38,3 % des votes. Monique Allard, du Bloc québécois, a fini avec 34,4 %.
« Quand on remporte quelque chose, que ce soit une course, une campagne électorale, les émotions embarquent. On est fier de ce qu’on a accompli. C’est semblable », a-t-elle réagi au micro de Radio-Canada.
Dans Milton, le quadruple médaillé olympique en kayak, Adam van Koeverden, a obtenu sa place à Ottawa avec le Parti libéral en défaisant la députée sortante et ancienne ministre conservatrice Lisa Raitt. L’homme de 37 ans l’a emporté avec 51,4 % des voix.
PLUS DUR POUR LE PCC
La soirée a toutefois été éprouvante pour une brochette de candidats appartenant aux troupes d’Andrew Scheer.
La championne olympique en nage synchronisée aux Jeux de Barcelone, en 1992, Sylvie Fréchette, a terminé loin derrière le bloquiste Rhéal Fortin dans Rivière-du-Nord en ne recueillant que 11,8 % des votes.
À Laval, l’ancien hockeyeur et choix de première ronde des Penguins de Pittsburgh, Angelo Esposito, a subi une cuisante défaite dans Alfred-Pellan sous la bannière conservatrice. L’ex-attaquant des Remparts a fini troisième avec 10,9 % des votes alors que le libéral Angelo Iacono a été réélu.
L’ancien nageur paralympique Philippe Gagnon (Jonquière) et l’homme de boxe et vice-président chez Groupe Yvon Michel, Bernard Barré (Saint-Hyacinthe-Bagot), ont également échoué dans leur tentative d’accéder à la Chambre des communes.
Pour Richard Martel, plusieurs éléments expliquent le désir des anciens sportifs de se lancer en politique. « On a un bagage assez solide. On a “dealé” avec la victoire, l’échec, la pression, la controverse, on a eu à affronter les journalistes. On a “dealé” avec beaucoup de choses. Notre carapace et nos personnalités se sont durcies. Si la personne travaille et prend goût à ça, c’est là qu’elle va performer. Et il y a aussi la notion d’équipe. »