Anglade nie avoir revu à la baisse l’entente avec Rio Tinto
La députée libérale Dominique Anglade nie avoir revu à la baisse l’entente avec Rio Tinto et enjoint au gouvernement Legault d’arrêter de blâmer le précédent gouvernement après l’annonce du report de deux projets de l’aluminerie au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
« Au lieu de blâmer l’ancien gouvernement, je pense que c’est le temps d’être sur le terrain, de parler aux acteurs locaux et régionaux et d’agir. On ne peut pas avoir des rencontres qui se concluent par l’arrêt de deux projets, mais par l’annonce de projets », a-t-elle affirmé en entrevue avec TVA Nouvelles, hier, à l’occasion d’une visite dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
COUILLARD BLÂMÉ
Le premier ministre François Legault a réagi mardi à la décision de Rio Tinto, qui a annoncé la semaine dernière le report de deux projets majeurs au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Lors de la période de questions, à l’Assemblée nationale, il a reproché au précédent gouvernement de Philippe Couillard d’avoir assoupli l’accord de 2006, qui obligeait l’entreprise à injecter 2 milliards $ d’ici 2021 dans ses installations au Québec.
Selon François Legault, la nouvelle entente de 2018 limite plutôt les investissements à 700 millions $ d’ici 2025.
Dominique Anglade a plutôt affirmé le contraire, hier : « Dans l’entente qui a été signée, il n’y avait pas moins d’investissements. Elle se prolongeait [plutôt] jusqu’en 2025, garantissait un certain nombre d’investissements et que tous les emplois étaient garantis pour la suite des choses. »
Rio Tinto a imputé au faible prix de l’aluminium sa décision d’abandonner pour une durée indéterminée l’ajout de 16 salles de cuves AP-60 à ses installations de l’arrondissement de Jonquière, à Saguenay, et la construction d’un centre de billettes à Alma.
Selon la CAQ, Rio Tinto travaillerait présentement sur quatre autres projets au Québec.
« Pourquoi M. Legault, plutôt que de chercher c’est à qui la faute, ne dit juste pas à l’entreprise : tu vas remplir tes obligations », a indiqué de son côté Alain Gagnon, président, Syndicat national des employés de l’aluminium.