Des critères « discriminatoires » au ministère de l’Économie ?
Une entrepreneure juge « discriminatoires » certains critères de sélection du gouvernement pour l’octroi de bourses servant au développement d’une entreprise.
« Le ministère de l’Économie et de l’Innovation [MEI] doit servir l’ensemble de la population. C’est très dommage qu’il limite l’accès d’un soutien financier à certains groupes d’âge », déplore la fondatrice du centre de solution d’affaires et de marketing Les FACILitatrices, Anne-Solène Rioult.
Cette dernière fait, entre autres, référence au programme de Bourses d’honneur dans le Plan d’action gouvernemental en entrepreneuriat. Ce coup de pouce financier, qui peut atteindre jusqu’à 25 000 $, est destiné à des gens d’affaires de 18 à 35 ans qui mènent un projet visant le développement d’une entreprise.
« Je ne remets pas du tout en question l’importance d’encourager les entrepreneurs de cette tranche d’âge, mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi cette limite d’âge ? » écrit-elle dans une pétition demandant au gouvernement d’abandonner ces restrictions pour l’ensemble de ses programmes d’aide au démarrage d’entreprise.
Hier, plus de 2320 personnes avaient signé la pétition sur le site Change.org. Mme Rioult devrait d’ailleurs rencontrer prochainement le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, Pierre Fitzgibbon, pour faire valoir son point de vue.
UNE RÉALITÉ DIFFÉRENTE
Du côté du ministère de l’Économie et de l’Innovation, on affirme que les Bourses d’honneur visent principalement à aider « les entreprises ayant besoin d’un financement de petite taille ».
« De plus, l’accès au financement peut se révéler difficile pour des entrepreneurs qui n’ont qu’un bref historique de crédit ou qui n’ont aucun bien à offrir en garantie », répond le porte-parole, JeanPierre D’Auteuil. « Cette réalité touche davantage les jeunes entrepreneurs », poursuit-il, précisant que les programmes de financement réguliers offerts au MEI s’adressent à tous.