Les infirmières demandent une hausse 21,6 %
QUÉBEC | Les surplus budgétaires au provincial font saliver les syndicats : les infirmières demandent une hausse salariale de 21,6 % sur trois ans et la Centrale des syndicats du Québec 12 %.
Pour la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui représente les infirmières, cette imposante augmentation se justifie par un rattrapage nécessaire après des années de vaches maigres.
« On a fait les frais de l’austérité », a expliqué sa présidente, Nancy Bédard.
Elle demande 3,2 % par année, auxquels elle ajoute 4 % de rattrapage. Il n’y a pas encore de front commun dans la ronde de négociation qui s’amorce, mais la FIQ s’est alliée à l’APTS (l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé), qui réclame la même hausse. L’APTS représente des travailleurs sociaux, des psychologues et des techniciens en réadaptation par exemple.
12 % POUR LES PROFS
Face à ces demandes, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses 12 % ont presque l’air frugaux. Le syndicat représente 120 000 travailleurs dans la négociation en cours, dont 68 000 enseignants. Elle demande une hausse de 2 $ de l’heure la première année – cela équivaut à une augmentation d’environ 6 % - suivi de deux années à 3 %.
Un fossé sépare Québec et les syndiqués. Le gouvernement Legault a déjà indiqué qu’il voulait favoriser certains corps d’emplois, comme les préposés aux bénéficiaires. Pour les autres, François Legault propose l’inflation. La présidente de la CSQ Sonia Éthier estime que tous les employés du secteur public nécessitent un rattrapage.