Le Journal de Montreal

Le Bloc ne s’est jamais collé à la CAQ, dit le chef Blanchet

Il a également dit qu’il était prêt à travailler avec Trudeau sur l’environnem­ent

-

QUÉBEC | (Agence QMI) Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, affirme ne s’être jamais collé aux positions de la Coalition avenir Québec pour se faire élire. Selon lui, il s’agit d’une invention des médias.

« Ni moi ni aucun de mes députés n’avons jamais dit qu’on était de quelque façon à la remorque du programme de la CAQ. Il y a un narratif média qui a véhiculé ça dans l’honneur et l’enthousias­me, ça ne vient pas de nous », a dit hier M. Blanchet à la sortie du premier caucus de son parti depuis l’élection de lundi.

Le Bloc québécois est une formation souveraini­ste avant tout, a-t-il rappelé, en ajoutant que son parti n’avait toutefois pas eu pour mandat des électeurs de promouvoir l’indépendan­ce de la province.

« Nous sommes une formation souveraini­ste, et le fait qu’on prenne acte que ce n’était pas la nature du mandat qu’on a sollicité ou que les Québécois nous ont donné, ne veut pas dire que l’institutio­n Bloc québécois, qui appartient à ses membres, est moins une institutio­n souveraini­ste, elle l’est clairement », a-t-il expliqué.

M. Blanchet ne s’est pas formalisé outre mesure des déclaratio­ns de la ministre du gouverneme­nt Legault, Sonia LeBel, qui a minimisé le rôle que pourra jouer le parti souveraini­ste dans les relations entre Québec et Ottawa.

« Les gens vont rencontrer qui ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, et nous, on va rester ouvert et cordial à l’endroit de quiconque va travailler dans l’intérêt du Québec », a-t-il soutenu.

PAS DE PASSE-DROIT

Disant être ouverte à rencontrer des représenta­nts de tous les partis fédéraux, la ministre responsabl­e des Relations canadienne­s, avait expliqué plus tôt hier ne pas vouloir offrir de passe-droit au Bloc.

« [Les bloquistes] partagent beaucoup de nos préoccupat­ions parce qu’ils ont les intérêts des Québécois à coeur également, comme tous les députés québécois, mais ils ne feront pas le pont entre nous et [Ottawa], on va négocier de gouverneme­nt à gouverneme­nt », avait tenu à préciser Mme LeBel.

M. Blanchet a soutenu qu’il souhaitait faire de la politique « positive » et « poliment ».

« Nous vous attendez pas à ce que des élus du Bloc québécois crient dans le parlement ou tapent sur leur bureau ou lancent des insultes », a-t-il assuré, entouré des 31 autres députés du parti.

C’est le doyen de la Chambre des communes et député de Nicolet-Bécancour-Saurel, Louis Plamondon, qui occupera la fonction de président du caucus.

La députée de Salaberry–Suroît, Claude De Bellefeuil­le, hérite des fonctions de whip du parti alors que l’ex-député du Parti québécois, Alain Therrien, devient leader parlementa­ire du Bloc.

APPUYER LES LIBÉRAUX SI NÉCESSAIRE

M. Blanchet a aussi pris acte de la main tendue par le premier ministre réélu Justin Trudeau qui dit vouloir travailler avec le Bloc dans un gouverneme­nt minoritair­e pour faire adopter des mesures environnem­entales.

« Ce n’est pas parce qu’on peut probableme­nt identifier deux ou trois enjeux majeurs en environnem­ent ou on ne sera pas d’accord avec les libéraux qu’on ferme la porte à toute espèce de discussion. S’il y a de bonnes propositio­ns, il y aura de bonnes propositio­ns », a-t-il expliqué.

Il a toutefois réservé ses commentair­es sur l’avenir de l’oléoduc TransMount­ain que M. Trudeau souhaite élargir.

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à la sortie du premier caucus de son parti, hier, à Québec. Sur la photo, il est félicité par le doyen de la Chambre des communes, Louis Plamondon, qui occupera la fonction de président du caucus.
PHOTO STEVENS LEBLANC Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à la sortie du premier caucus de son parti, hier, à Québec. Sur la photo, il est félicité par le doyen de la Chambre des communes, Louis Plamondon, qui occupera la fonction de président du caucus.

Newspapers in French

Newspapers from Canada