L’opposition veut un meilleur encadrement du logement social
Le parti d’opposition Ensemble Montréal demande à l’administration Plante de mettre sur la glace son projet de règlement sur le logement social, surnommé « 20-20-20 ».
Celui-ci doit être reporté jusqu’à ce qu’il existe un meilleur encadrement législatif de l’accès au logement abordable, ainsi qu’une entente Canada-Québec sur l’habitation, affirme le chef du parti, Lionel Perez.
Actuellement, des logements considérés comme abordables sont revendus par les propriétaires pour un profit important, et un contrôle plus serré pour éviter les abus et la spéculation s’impose, explique-t-il.
INCITATIFS
La consultation sur le projet de
« Règlement pour une métropole mixte » a commencé mardi dernier.
Dévoilé en juin dernier, il vise à obliger les promoteurs à inclure 20 % de logements sociaux, 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux dans de nouvelles constructions.
Malgré les « objectifs louables », Ensemble Montréal craint que le règlement ait des effets pervers, comme une diminution des mises en chantier à Montréal, au profit des banlieues. Une hausse des prix et une baisse de l’accessibilité s’en suivront, en plus d’un exode des familles de classe moyenne, prédit la formation politique.
En plus de suspendre le projet de règlement, M. Perez suggère d’offrir des incitatifs à l’industrie immobilière. Par exemple, autoriser la construction d’étages supplémentaires en échange de l’inclusion de logements sociaux.
L’établissement de règles uniformes à travers les arrondissements pourrait aussi encourager les mises en chantier, soutient-il.