Présumé geôlier apte à subir son procès
Un Sherbrookois aurait séquestré une femme
SHERBROOKE | Le jeune homme de l’Estrie qui aurait violenté, séquestré et privé de nourriture une femme pendant plusieurs semaines a été jugé apte subir son procès hier.
Jacques Lefebvre s’est présenté menottes aux poignets hier au palais de justice de Sherbrooke afin de connaître les résultats de son évaluation psychiatrique. Il est détenu depuis son arrestation, le 16 octobre.
L’homme de 28 ans au regard dur a écouté le juge Paul Dunnigan sans broncher lorsque celuici a confirmé qu’il était apte à suivre les procédures judiciaires.
Le Sherbrookois est accusé de voies de fait, d’avoir infligé des lésions corporelles, de séquestration et de menace de mort sur une femme de 36 ans, dont l’identité est protégée par la cour.
Il fait aussi face à une autre accusation de menaces de mort à l’endroit d’une autre victime, également protégée par une ordonnance de non-publication.
Les faits reprochés se seraient déroulés entre le 1er août et le 16 octobre.
« On regarde si la personne est capable de se situer dans le temps et l’espace, si elle sait qui elle est et si elle comprend le rôle du juge », a énuméré brièvement la procureure, Me Marie-Line Ducharme, afin d’expliquer le processus de l’évaluation psychiatrique.
La police de Sherbrooke a indiqué au Journal que c’était la victime qui avait contacté les autorités afin de dénoncer Lefebvre après avoir réussi à fuir son présumé geôlier.
LOURD PASSÉ
« Elle nous a informés qu’elle aurait été battue en plus d’avoir été privée de nourriture pendant plusieurs semaines », avait expliqué la semaine dernière le porteparole de la police de Sherbrooke, Martin Carrier. Le jeune homme l’aurait aussi attachée avec des attaches en plastique de type tie wraps.
Jacques Lefebvre cumule plus de 23 dossiers de cour dans différentes régions du Québec et a déjà notamment plaidé coupable à des accusations de harcèlement, d’agression armée sur un agent de la paix, de vol et de voies de fait.