Trump promet de construire un mur... dans le Colorado
Toutefois, cet État du centre des États-Unis n’est pas frontalier avec le Mexique
PITTSBURGH | (AFP) Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine un élément central de sa présidence, ce qui l’a poussé à une étrange déclaration : la promesse de construire un mur dans le Colorado.
Problème : cet État du centre des ÉtatsUnis, situé entre l’Utah et le Kansas, n’est pas frontalier avec le Mexique.
« Vous savez pourquoi nous allons gagner au Nouveau-Mexique. Parce qu’ils veulent la sécurité aux frontières », a lancé le président américain durant un discours à Pittsburgh.
« Et nous construisons un mur à la frontière du Nouveau-Mexique, et nous construisons un mur dans le Colorado », a-t-il poursuivi, promettant « un mur magnifique, un grand mur qui fonctionne vraiment où vous ne pouvez passer ni par-dessus ni par-dessous ».
« Et nous construisons un mur au Texas, et nous ne construisons pas de mur dans le Kansas mais ils bénéficieront des murs que je viens de mentionner », a-t-il encore dit.
Promesse phare de la campagne 2016 du magnat de l’immobilier, la construction du mur à la frontière mexicaine peine à se concrétiser, le Congrès refusant de débloquer les fonds nécessaires à son financement.
PROTÉGER LE PRÉSIDENT
Pour se défendre des moqueries à son égard sur les réseaux sociaux, Donald Trump a publié un tweet dans lequel il assure qu’il parlait d’un mur dans le Colorado « pour plaisanter », et qu’il « faisait référence aux personnes de la salle pleine à craquer, du Colorado et du Kansas, qui allaient bénéficier du mur à la frontière ! »
Par ailleurs, hier, les républicains du Sénat devaient présenter une mesure visant à condamner symboliquement l’enquête démocrate sur Donald Trump, pouvant mener à une destitution du président, au motif que cette investigation serait « illégitime ».
Cette résolution est le dernier effort des parlementaires républicains pour ralentir l’enquête en vue d’une destitution (impeachment) du président, accusé d’avoir fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle enquête sur son rival démocrate Joe Biden avant la présidentielle américaine de 2020.