Jaquette : la prime qui n’existe pas
Vous êtes probablement dubitatifs à la lecture de ce titre.
Évidemment, ce n’est pas à la mode de se porter à la défense des toubibs, mais étant le conjoint d’une médecin, je me fais un devoir de le faire lorsque c’est nécessaire.
Dans cette fameuse saga de la « prime jaquette », autant la Fédération des médecins spécialistes que l’ensemble de la classe politique vous mènent en bateau. Et ils le savent.
LES FAITS
Je disais donc que cette fameuse prime n’a jamais existé. Dans les faits, les médecins sont rémunérés à l’acte. Ce qui veut dire que chaque geste médical posé est attaché à un montant. Ces montants sont déterminés par les fédérations, en fonction de l’enveloppe globale allouée par le gouvernement.
Les patients qui sont en isolation demandent davantage de temps et d’attention. Ce sont des cas dits complexes. La rémunération est donc plus importante à partir du moment où le doc met le pied dans la chambre et que, par le fait même, oui, il enfile une jaquette. Mais il n’est pas payé pour mettre la jaquette maudite. Il est davantage payé, parce que c’est davantage compliqué !
Qui plus est, ce n’est pas une
« prime », mais bien un acte rémunéré selon les paramètres établis. Ce n’est pas un bonus de fin d’année ou un extra payé en parallèle.
IMAGE
La FMSQ a perdu la bataille de l’opinion publique à ce sujet. C’est pourquoi elle dit vouloir éliminer la prime, mais au fond, c’est ce qu’on appelle un « rebranding » en terme publicitaire. Un changement d’image. Car ils vont trouver une autre définition pour payer davantage ce type d’acte. Et c’est la chose logique à faire.
Et les politiciens, eux, aiment casser du sucre sur le dos des médecins, car c’est facile et payant. Tout simplement. Ce n’est pas populaire de dire tout cela, mais c’est la vérité. Qu’elle plaise ou non.