Pas toujours faciles, les relations entre voisins
Vous disiez à une correspondante que « si on utilise des termes clairs, mais polis, on a toutes les chances de se faire comprendre sans se faire détester quand on veut dire ses quatre vérités à une voisine. Mais que dire la vérité comporte toujours une part de risque ». Eh bien, c’est exactement ce que je vis !
Je vous raconte les faits, tels que je les ai vécus. J’habite le deuxième étage d’un triplex, la voisine en question le troisième, et nos propriétaires occupent le rez-de-chaussée. Depuis son arrivée dans le logement, il y a trois ans, cette voisine n’a cessé de m’emprunter des ustensiles de cuisine, des outils pour faire ses boîtes à fleurs, en plus de venir me quêter régulièrement des épices, du sucre ou du lait, qu’elle ne me rembourse jamais. Sans parler du fait qu’elle débarquait chez moi au moins trois fois par semaine pour venir prendre un café sans jamais m’inviter à en boire un chez elle.
J’avais donc décidé au début de l’été de lui dire son fait, en espérant la rendre consciente de ses abus et du fait que ce n’est pas toujours au même à donner. Un retour d’ascenseur est souhaitable de temps en temps. Il me semblait avoir préparé mon discours en choisissant bien mes mots et en veillant à ne pas l’insulter.
Mais elle a tellement mal pris ce que je lui ai dit que ça s’est terminé par un « J’ai compris. Je ne vous importunerai plus jamais ! » Et elle n’est pas venue une seule fois de l’été dernier me demander quelque chose ou prendre un café. On se croise sur le balcon à l’occasion et c’est à peine si elle répond à mes salutations, que je lui fais pourtant religieusement et avec le sourire.
Comme vous voyez, le risque que je prenais en lui parlant franchement s’est retourné contre moi. Est-ce que lui présenter des excuses est la seule façon de la ramener à de meilleurs sentiments envers moi ? Non pas que je veuille renouer comme avant, mais j’apprécierais la voir sourire et me répondre quand on se croise. Plus le temps passe et moins je sais quoi faire. Une voisine triste du résultat obtenu
Ce n’est pas à vous de « faire quelque chose » comme vous dites, mais à elle qui a pris la mouche pour pas grand-chose. Et pourquoi vous lui présenteriez des excuses ? Si, comme vous le dites, vous avez fait les choses dans les règles de l’art et avec civisme, vous n’avez aucune raison de vous excuser de lui avoir dit une vérité qui vous pesait. Continuez à la saluer poliment, même si elle ne vous répond pas, et peut-être un jour reviendra-t-elle à de meilleurs sentiments ? C’est tout ce qui vous reste à faire. Quand on est mesquin dans nos façons d’agir avec les autres, on l’est souvent aussi dans nos émotions.
Quand la retraite sonne le glas d’un couple
J’ai cru rêver en lisant la lettre de P.O. qui, après une préparation commune sur la façon dont ils souhaitaient vivre leur retraite son conjoint et elle, racontait à quel point ils fonctionnaient en harmonie. On voit bien qu’elle n’est pas avec le même genre d’homme que moi. Toute sa vie, il a été bourru, en affaires comme en famille. Maintenant à la retraite, il est doublement bourru. Il ne sort pas, ne veut plus voyager, et à part regarder la télé, on ne fait plus rien ensemble. Ça a même éloigné les enfants. Qu’estce que je fais avec ça ? Anonyme sans espoir
Votre mari poursuit sa retraite comme il a vécu sa vie. Est-ce ça que vous vous souhaitez personnellement ? Un horizon aussi bouché que ce que vous décrivez ne laisse comme porte de sortie que la séparation pour espérer illuminer un peu la suite de votre vie. Est-ce pensable pour vous ?