Le Journal de Montreal

Une ligue à apprivoise­r

Le nouveau président de la LCH veut faire croître la marque du circuit

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La Ligue canadienne de hockey (LCH) a nommé un président à plein temps pour la première fois de son histoire, l’été dernier, dans ses bureaux de la région de Toronto, en la personne de Dan MacKenzie. Si les dossiers ne manquent pas, l’ancien directeur exécutif de NBA Canada veut se donner le temps d’apprivoise­r son nouvel environnem­ent avant de commencer à laisser son empreinte.

En poste depuis le retour du congé de la fête du Travail, MacKenzie ne se met pas la tête dans le sable. Il est conscient qu’après 20 ans à travailler pour la NBA, dont huit comme cadre, il a des choses à apprendre sur le fonctionne­ment de la LCH et de ses trois ligues régionales – la LHJMQ, l’OHL et la WHL.

MacKenzie a succédé à David Branch qui assumait ce rôle depuis 1996. Ce dernier se concentre désormais uniquement à ses tâches de commissair­e de la Ligue de l’Ontario.

« J’arrive avec une très forte expérience pour ce qui touche la marque et l’événementi­el avec les commandita­ires et les plateforme­s média. J’arrive avec quelques hypothèses de choses qu’on pourrait faire.

« Cela dit, comme je n’ai pas d’expérience dans le monde du hockey, l’une des choses que je dois faire en premier lieu est d’apprendre à connaître les acteurs qui gravitent dans la ligue. Je veux prendre le temps de parler avec les joueurs, les coachs, au cours des prochains mois, ce qui me donnera une idée à quoi ressembler­ait notre plan pour le futur », déclare-t-il au Journal, dans sa première entrevue accordée à un média depuis qu’il a pris les commandes du navire.

Le nouveau président n’est pas le dernier venu. Au cours de ses huit ans à la tête de la section canadienne de la NBA, il a notamment mis sur pied la série de matchs préparatoi­res au pays en plus d’être l’un des principaux artisans dans l’organisati­on du match des étoiles en 2016 à Toronto.

LA MARQUE AVANT TOUT

Tout au long de l’entretien téléphoniq­ue d’une vingtaine de minutes, un élément ressort constammen­t : celui de la marque de la LCH. Car en excluant la

Série Canada-Russie, le Match des meilleurs espoirs et le tournoi de la Coupe Memorial, le logo de la LCH est bien peu visible pendant la saison, contrairem­ent à ceux des trois circuits qu’elle abrite. Le commissair­e de la LHJMQ, Gilles Courteau, avait d’ailleurs évoqué l’an dernier son désir de voir l’identité du hockey junior canadien rayonner davantage tout au long du calendrier.

« J’ai été embauché pour faire grandir la LCH. Et l’un des éléments importants est de faire croître la marque de la LCH. Il faut rendre la marque plus forte. Mais cela ne veut pas dire que nos ligues régionales, lesquelles sont fortes avec leur marque, doivent être séparées. Ce sont deux choses distinctes », note MacKenzie, avouant avoir été quelque peu étonné par l’ampleur du programme de bourses que l’on retrouve dans chacune des ligues.

« C’est le genre de choses que l’on doit davantage mettre de l’avant sur nos plateforme­s pour avoir plus de reconnaiss­ance à travers le pays », a ajouté celui qui a récemment obtenu une maîtrise en administra­tion du sport de l’Université d’Ohio.

L’un des sujets chauds dans la LHJMQ est celui du partage des territoire­s américains entre les trois ligues. Le circuit Courteau doit composer, sur le sien, avec la présence de plusieurs programmes académique­s prestigieu­x en Nouvelle-Angleterre, ce qui complique la tâche des équipes lorsque vient le temps de convaincre un espoir de déménager au nord.

PAS DANS LA LISTE DE PRIORITÉS

Conscient de cet enjeu, MacKenzie exhorte toutefois les dirigeants à faire preuve de patience. « Ce n’est pas quelque chose qui est au sommet de ma liste de priorités présenteme­nt. C’est un problème qu’on devra éventuelle­ment regarder. En six semaines, j’ai eu plusieurs commentair­es à ce sujet et c’est une discussion qu’on aura avec les trois commissair­es et les gens concernés pour nous aider à prendre les bonnes décisions », avance-t-il.

MacKenzie assure que l’ensemble des événements de la LCH sera analysé pour dresser un portrait clair de ce qui doit être amélioré. Quant au projet d’une superligue nationale, MacKenzie n’en fait pas sa priorité.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Le match des meilleurs espoirs présenté annuelleme­nt en janvier, incluant celui de 2017 au Centre Vidéotron de Québec, fait partie des rares événements sous la bannière de la Ligue canadienne pendant la saison.
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Président de la LCH
DAN MACKENZIE Président de la LCH
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