Le Journal de Montreal

Des accords soumis au vote

- — Marie Christine Trottier

L’ÉNONCÉ

Les députées de Québec solidaire Catherine Dorion et Ruba Ghazal ont demandé, hier matin, que le Québec fasse de la « diplomatie décomplexé­e » et revendique une vraie place aux tables de négociatio­n des traités internatio­naux.

Mme Ghazal déplore notamment que l’Assemblée nationale ne vote pas « de façon systématiq­ue » sur les accords internatio­naux.

LES FAITS

Contrairem­ent à ce qu’affirme Mme Ghazal, l’Assemblée nationale se prononce presque toujours sur les accords internatio­naux. En effet, la Loi sur le ministère des Relations internatio­nales prévoit, depuis 2002, que l’Assemblée nationale se prononce sur les « engagement­s internatio­naux importants », sauf en cas d’urgence. Toutes les ententes qui pourraient avoir un impact sur une loi, un règlement, les taxes ou impôts ou qui concernent les droits et libertés sont considérée­s comme « importante­s ».

Dans un article de 2016, Daniel Turp, ex-député et professeur de droit à l’Université de Montréal, a recensé l’ensemble des accords « importants » qui concernaie­nt le Québec. Seuls deux accords n’ont pas été soumis à l’Assemblée nationale, en raison de « motifs d’urgence ».

Toutefois, les députés ne s’impliquent pas dans les négociatio­ns et ne peuvent qu’accepter ou rejeter une entente. En cas d’un rejet de l’Assemblée, Québec se réserve le droit de refuser de mettre en oeuvre les dispositio­ns qui relèvent de ses compétence­s.

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