Un collège privé qui s’est réinventé de A à Z
LAVAL | Un collège privé, qui représentait il n’y a pas si longtemps le dernier choix des parents, s’est transformé pour offrir une façon de faire différente qui permet aux jeunes de se découvrir et de devenir des citoyens « conscients et engagés ».
Anciennement situé sur l’île de Montréal et connu sous les appellations de Collège Rachel et Collège Laurier, le Collège Citoyen revit depuis son déménagement en 2015 et la mise en application de la pédagogie entrepreneuriale.
La méthode consiste à ne pas seulement enseigner au jeune, mais à le placer dans des mises en situation où il applique ses connaissances.
« L’approche entrepreneuriale, ce n’est pas de tenir un kiosque à smoothie. Ce n’est pas non plus un cours. C’est une façon d’enseigner qui permet aux jeunes d’acquérir des compétences éprouvées dans la société actuelle », explique la directrice du collège, Myriam Stephens.
FORMULE EFFICACE
Pour le Collège Citoyen, la nouvelle méthode permettait d’abord de se distinguer des autres maisons d’enseignement du grand Montréal.
Mais force est d’admettre que la formule a un impact aussi sur la réussite de ses élèves puisque l’école fait un bond de 125 places cette année au Palmarès.
L’environnement physique et technologique de l’école permet aussi aux élèves d’atteindre leur plein potentiel, soutient la directrice. Avec du mobilier sur roulettes qui permet de facilement créer des îlots de travail commun et des iPad pour tous les élèves, le travail d’équipe est valorisé.
ÉTENDRE LA PHILOSOPHIE
La directrice est d’avis que la formule devrait être appliquée « à la grandeur du Québec ». Elle déplore que le Québec soit quelque peu à la remorque de ce qui se fait ailleurs en termes de renouveau pédagogique.
« Nos élèves demandaient qu’on s’attarde plus qu’à des résultats. […] On ne veut plus de photos de leur feuille de notes apprises par coeur à l’examen, on veut une vraie capacité de résolution de problème. C’est de ça qu’ils vont se servir dans l’avenir », insiste Mme Stephens, qui souhaiterait voir le ministère de l’Éducation s’adapter à son tour.
« On salue les écoles qui innovent, mais l’évaluation ministérielle n’a jamais suivi. La façon traditionnelle de certifier les acquis, ça ne fonctionne plus aujourd’hui, malheureusement. »