LES ASTROS RENVERSENT LA VAPEUR
Le club texan réduit l’écart à 2-1 dans la Série mondiale face aux Nationals à Washington
WASHINGTON | Il ne fallait pas enterrer trop rapidement les Astros de Houston. Malgré la tempête les secouant cette semaine, ils sont parvenus à remporter un premier match dans cette Série mondiale, hier soir.
Les champions de la Ligue américaine ont gâché le party au Nationals Park de Washington, complètement bondé, en signant une cruciale victoire de 4 à 1.
Attendant impatiemment cette rentrée en Série mondiale depuis 1933, les 43 867 spectateurs n’ont pas vraiment festoyer dans les gradins. Les plus comiques déguisés en «Baby Shark» n’ont pu danser sous la musique enfantine comme ils l’auraient souhaité. Quoiqu’en milieu de septième manche, la foule a lâché son fou en entonnant le rituel des séries.
Le lanceur des Astros Zack Greinke n’a accordé qu’un seul point sur les sept coups sûrs des favoris de la foule à ses cinq manches et deux tiers de travail lors desquelles il a retiré six frappeurs sur des prises. Les cinq releveurs lui ayant succédé, dont le controversé Roberto Osuna, n’ont alloué que deux coups sûrs.
«Nous avons utilisé plusieurs de nos ressources, mais nous avions notre sort entre nos mains et il fallait jouer le tout pour le tout, a signalé le gérant des Astros AJ Hinch. L'ambiance est formidable à Washington et nos joueurs ont utilisé cette énergie à bon escient. Nous avons été opportunistes et nous allons revenir avec autant d'enthousiasme demain (ce soir).»
Greinke a signé une première victoire en séries 2019, lui qui avait connu des ratés face aux Rays de Tampa Bay et aux Yankees de New York.
PLUS DIFFICILE
Son vis-à-vis Anibal Sanchez n’a pas brillé comme il l’avait fait à St.Louis deux semaines plus tôt. Dès la deuxième manche, Josh Reddick a poussé l’auteur d’un double, Carlos Correa, au marbre. Et dès la manche suivante, les visiteurs ont répliqué après un triple de Jose Altuve en raison d’une erreur de Juan Soto.
Les Nationals ont menacé à leur tour au bâton en troisième manche. Alors que les buts étaient remplis avec deux retraits, Astrubal Cabrera a mordu la poussière sur une balle courbe, laissant en plant ses coéquipiers sur les sentiers.
Ils sont toutefois revenus à la charge en quatrième quand Victor Robles a claqué un triple au champ gauche, ce qui a permis au vétéran Ryan Zimmerman de marquer.
Les Astros ont ajouté deux points en cinquième et sixième manches. Entre autres grâce à un solide coup sûr d’Altuve bon pour deux buts ainsi qu’à un circuit en solo de Robinson Chirinos. C’en était ainsi fait de la soirée de travail de Sanchez qui a également accordé 10 coups sûrs en cinq manches et un tiers.
La série victorieuse des Nationals est donc freinée à huit matchs. Dans l’histoire, elle égale celle des Royals en 2014, des White Sox en 2005 et des Red Sox en 2004.
À MOITIÉ PLEIN OU À MOITIÉ VIDE?
Il y a deux façons de voir son verre de bière en regardant les statistiques. Soit il est à moitié plein, soit il est à moitié vide. Tout dépend de ses allégeances.
Dans le camp des Astros, bien que 44 des 55 équipes qui avaient pris une avance de 2 à 0 dans l’histoire de la Série mondiale ait remporté le trophée, dont les 11 dernières, il ne fallait pas s’apitoyer sur son sort.
Car, depuis le début de l’ère du frappeur désigné en 1973, les perdants des deux premiers matchs à domicile ont gagné la série trois fois sur quatre.
Les Astros pourraient imiter les Royals de 1985, les Mets de 1986 et les Yankees de 1996.
CORBIN S’AMÈNE
En prévision du quatrième match de la série qui sera disputé ce soir, Dave Martinez enverra Patrick Corbin au monticule. Pas de cachette avec sa rotation partante contrairement au gérant des Astros, AJ Hinch, qui n’a pas voulu dévoiler l’identité de son lanceur lorsque questionné hier.
Le grand gaucher de 30 ans compile un dossier d’une victoire et deux défaites dans les séries 2019 avec une moyenne de points mérités par match s’élevant à 6,91. Dans le premier match à Houston mardi, il avait lancé une manche, retirant au passage sur des prises deux frappeurs.