Le Journal de Montreal

Une question d’exécution

- JONATHAN BERNIER

Au lendemain d’une autre défaite attribuabl­e en partie aux pépins rencontrés par son infériorit­é numérique, Claude Julien a pris les grands moyens pour renverser cette tendance. En plus d’une séance de visionneme­nt, une vingtaine de minutes de son entraîneme­nt ont été axées sur les améliorati­ons à apporter pour redresser la situation.

Toutefois, pas question de ressortir la table à dessin. La stratégie et le patron de jeu demeureron­t les mêmes. Ce que l’entraîneur souhaitait surtout, c’est que chacun se souvienne de son mandat et exécute les tâches qui lui sont attribuées.

Cela ne l’a pas empêché de hausser le ton à quelques occasions et de tenir un long monologue devant ses troupiers une fois l’entraîneme­nt terminé.

« Je fais confiance à mes adjoints. Ce sont les mêmes qui, l’an dernier, s’occupaient des mêmes unités spéciales. Il y a des hauts et des bas, il faut parfois intervenir. Quand je dois le faire, mon message est peut-être un peu plus agressif que celui d’un adjoint. Ça fait partie de mon travail et non du sien », a-t-il expliqué.

D’ailleurs, au terme du revers subi aux mains des Sharks, le Franco-Ontarien avait laissé poindre un début d’impatience face au travail de cette unité qui a déjà accordé 11 buts en 34 occasions depuis le début de la campagne. Il a accepté d’y revenir.

« L’an passé, le groupe de joueurs en place a fait le travail. Pourtant, cette année, c’est le même groupe. C’est peutêtre ce qui est un peu frustrant. C’est quelque chose qui se corrige. Je suis sûr que nous allons nous améliorer. Il faut que tout le monde travaille de la bonne façon. »

UNE STRATÉGIE DÉVASTATRI­CE

On ignore si le message a été saisi (on devrait connaître la réponse, ce soir, face aux Leafs), mais il a, à tout le moins, été entendu. Aux quatre coins du vestiaire, le mot exécution revenait sur toutes les lèvres.

« Il faut simplifier les choses. Nous courons un peu partout sur la glace et nous ouvrons des lignes pour des passes transversa­les », a lancé Phillip Danault.

Ah ! Cette fameuse passe transversa­le. Une arme dévastatri­ce que toutes les attaques massives de la LNH utilisent désormais. Curieux tout de même que si cette stratégie est connue de tous, elle soit si difficile à contrer.

« Il y a trop de distance entre nous quatre, ce qui fait qu’on ne se retrouve pas au bon endroit. Il faut absolument qu’un joueur coupe cette ligne de passe », a lancé Jeff Petry.

À QUI LA TÂCHE ?

D’accord ! Mais qui doit couvrir le joueur à qui ce relais est destiné ? L’attaquant ou le défenseur ?

À écouter les explicatio­ns de Petry, il s’agit d’une énigme qui n’est pas évidente à résoudre. Voilà pourquoi une bonne communicat­ion entre les quatre joueurs est essentiell­e.

« D’abord, il faut déterminer si le mandat du joueur adverse qui se trouve près du cercle de mise en jeu est de relayer le disque à celui qui se trouve dans l’enclave pour décocher un tir sur réception ou pour faire dévier la rondelle, a-t-il décrit. Quand ce joueur descend profondéme­nt dans le territoire, la couverture passe des mains de notre attaquant à celle de notre défenseur. Il revient alors à l’attaquant de se placer en fonction de couper la ligne de passe transversa­le. »

Et encore faut-il que le bâton de l’attaquant soit placé du bon côté. Un détail qui n’est pas toujours à point et sur lequel les joueurs du Tricolore ont travaillé.

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