Le Journal de Montreal

DE BÉLIVEAU À LAFLEUR, LA MARCHE EST HAUTE

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« Les jeunes joueurs prometteur­s arrivaient en masse – Réjean Houle, Marc Tardif, Guy Lapointe, Pete Mahovlich. J’étais aussi un nouveau joueur dans cette équipe. Mais personne n’était tout à fait conscient de l’effet qu’aurait la retraite de Jean Béliveau. »

« En 1971, deux personnes auraient pu précipiter la transition de l’équipe, mais aucun n’était prêt pour cette tâche : il s’agissait de Scotty et de Guy Lafleur. “Nous sommes arrivés la même semaine”, se rappelle Scotty en riant. »

« Lafleur était l’un des rares joueurs dont l’arrivée dans la LNH était attendue depuis des années. Pas tout à fait comme Béliveau et Bobby Orr – qui étaient d’une ampleur différente –, mais plus que Mario Lemieux, Eric Lindros, Sydney Crosby et Connor McDavid. Lafleur allait devenir un grand joueur, quiconque connaissai­t un tant soit peu le hockey le savait. À sa dernière saison junior avec les Remparts de Québec, il marqua 130 buts – plus de deux par match.

Mais octobre arriva, puis novembre, et Lafleur n’était pas Lafleur et les Canadiens n’étaient pas les champions en titre. Lafleur faisait du

bon travail, tentait de dire chacun – en essayant de penser ce qu’il disait. Ce n’est qu’un gamin, il apprend. Soyez patients. En plus, ils le font jouer à l’aile droite. C’est un joueur de centre. C’est à cette position qu’il jouait à Québec. Mais les Canadiens avaient Henri Richard, Mahovlich et Jacques Lemaire au centre. Et ils avaient déjà Yvan Cournoyer à l’aile droite : il avait marqué 37 buts l’année précédente et allait en compter 47 cette saison. Les meilleurs postes de marqueurs étaient déjà pris. »

« Lafleur avait connu une bonne saison de recrue. Bonne, mais décevante. Il avait marqué 29 buts et obtenu 64 points, mais Marcel Dionne avait réussi 28 buts et 77 points. »

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