Le Journal de Montreal

Encore beaucoup de travail à faire

- ALEX DROUIN Collaborat­ion spéciale (voir autre texte).

Des organismes qui viennent en aide aux personnes aux prises avec des idées noires confirment qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour leur venir en aide.

« Les ressources sont là, mais c’est inacceptab­le qu’une personne n’y ait pas toujours accès », déplore le directeur général de l’Associatio­n québécoise de prévention du suicide, Jérôme Gaudreault.

Le 29 mars, Émilie Houle s’est enlevé la vie. Avant qu’elle passe à l’acte, la jeune femme avait écrit une lettre dans laquelle elle déplorait le manque de ressources pour les personnes qui souffrent de détresse psychologi­que

« On a des efforts à faire pour mieux se faire connaître, et il y en a encore beaucoup trop d’entre eux qui tombent dans les failles du système », a reconnu le DG.

Quelques jours avant sa mort, Émilie Houle avait passé une nuit à l’hôpital avant d’être renvoyée chez elle, simplement avec une dose plus élevée de médicament­s pour tenter de vaincre son mal de vivre.

« INACCEPTAB­LE »

M. Gaudreault a réitéré que c’était « inacceptab­le » de renvoyer une personne chez elle alors qu’elle réclame désespérém­ent de l’aide.

« Cette histoire-là démontre que le besoin est encore très présent », se désole aussi Amélie R. St-Ours, directrice générale du centre de jour et d’entraide en santé mentale Le Traversier.

« Tous les secteurs vont être d’accord pour dire qu’il manque de ressources », ajoute-t-elle.

Jérôme Gaudreault abonde dans le même sens.

« Ce qui nous manque, c’est une vision claire du gouverneme­nt. Oui, il y a eu des mesures qui ont été prises et qui sont bonnes, mais il y a encore un manque de cohérence », martèle-t-il.

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