Encore beaucoup de travail à faire
Des organismes qui viennent en aide aux personnes aux prises avec des idées noires confirment qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour leur venir en aide.
« Les ressources sont là, mais c’est inacceptable qu’une personne n’y ait pas toujours accès », déplore le directeur général de l’Association québécoise de prévention du suicide, Jérôme Gaudreault.
Le 29 mars, Émilie Houle s’est enlevé la vie. Avant qu’elle passe à l’acte, la jeune femme avait écrit une lettre dans laquelle elle déplorait le manque de ressources pour les personnes qui souffrent de détresse psychologique
« On a des efforts à faire pour mieux se faire connaître, et il y en a encore beaucoup trop d’entre eux qui tombent dans les failles du système », a reconnu le DG.
Quelques jours avant sa mort, Émilie Houle avait passé une nuit à l’hôpital avant d’être renvoyée chez elle, simplement avec une dose plus élevée de médicaments pour tenter de vaincre son mal de vivre.
« INACCEPTABLE »
M. Gaudreault a réitéré que c’était « inacceptable » de renvoyer une personne chez elle alors qu’elle réclame désespérément de l’aide.
« Cette histoire-là démontre que le besoin est encore très présent », se désole aussi Amélie R. St-Ours, directrice générale du centre de jour et d’entraide en santé mentale Le Traversier.
« Tous les secteurs vont être d’accord pour dire qu’il manque de ressources », ajoute-t-elle.
Jérôme Gaudreault abonde dans le même sens.
« Ce qui nous manque, c’est une vision claire du gouvernement. Oui, il y a eu des mesures qui ont été prises et qui sont bonnes, mais il y a encore un manque de cohérence », martèle-t-il.