Baby-boom pour l’industrie
Les jeunes parents sont prêts à payer plus cher pour des produits écolos et locaux
Vêtements d’allaitement, écharpes porte-bébé et surtout couches lavables: les parents québécois ont de plus en plus des goûts sophistiqués pour leurs tout-petits, ce qui profite à plusieurs commerçants locaux.
« Quand j’ai ouvert ma boutique de couches lavables, il y a 13 ans, j’étais vue comme une grano finie qui voulait revenir à l’ère de mes grands-parents. Maintenant, je vois toute une vague de parents qui font ce choix d’emblée », se réjouit Amélie Cloutier-Bastien, propriétaire de Câlins et popotin.
La femme d’affaires a décidé il y a quelques années de réunir les entreprises québécoises de l’industrie le temps d’un salon afin d’épuiser leur stock discontinué.
CROISSANCE DE LA FOIRE
Depuis, la Grande Foire de la maternité et des tout-petits n’a cessé de croître.
Samedi, il y avait même congestion de poussettes à travers les kiosques au Collège de Maisonneuve.
« J’aime qu’on soit à Hochelaga. Ça permet à des parents qui ont des revenus plus modestes de profiter de nos produits », explique Amélie Cloutier-Bastien.
Les parents ont eu droit à des rabais
généreux lors de la foire d’hier.
« Les couches lavables, l’allaitement, le portage: ce sont des tendances qui reviennent à cause de l’environnent, mais aussi dans une volonté de proximité avec bébé. Ce sont des mamans qui partagent les mêmes valeurs qui vont aller vers ces
produits», note Émilie Langlois, propriétaire de Confections Lili.
Évidemment, les multinationales n’observent pas les bras croisés ce mouvement prendre de l’ampleur, mais ni Émilie Langlois ni Amélie Cloutier-Bastien ne craignent leur compétition.