Le Journal de Montreal

Quand le sexe FAIT MAL

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Les douleurs au niveau des organes génitaux peuvent parfois passer inaperçues, non par leur absence de souffrance, mais plutôt par le fait que le secret est bien gardé. À qui peut-on parler de douleurs à la vulve ?

La sexualité revêt une dimension importante dans la vie de chaque individu. Précisons toutefois que la définition de sexualité varie en fonction du vécu et des valeurs de chacun. Il serait donc réducteur de croire que la sexualité ne se résume qu’à une génitalité, à un genre ou encore à une certaine activité érotique. À travers, notamment, le corps et les sens, toutes sortes de choses peuvent être vécues. Parfois, ces expérience­s sont positives et demandent à être répétées et d’autres fois, elles obligent à un repli sur soi.

DOULEURS ET CIE

La quête ou la recherche du bonheur prend différente­s teintes pour chaque personne, mais le même objectif demeure. De temps à autre, il se peut que des douleurs viennent compromett­re l’atteinte de notre objectif de bonheur.

Sandy raconte : « Yan m’accueille telle que je suis, dans mes souffrance­s comme dans mes bons jours. C’est un homme qui n’a pas toujours besoin de pénétratio­n. Il se satisfait de notre intimité, de sexe oral. C’est avec lui que j’ai pu réaliser à quel point une sexualité saine passe par des échanges respectueu­x. Ses besoins sont aussi importants que les miens. Bref, je suis allée chez une physiothér­apeute en réadaptati­on périnéale pour les douleurs que j’éprouve et il tenait à m’accompagne­r. La physio a été très surprise de sa présence au rendez-vous, alors que pour lui, pour nous, ça allait de soi. »

VULVODYNIE

La vulvodynie (appelée aussi vestibulit­e vulvaire) se définit par une douleur – chronique ou ponctuelle – persistant­e et bien souvent inexpliqué­e dans la région de la vulve (les endroits de douleurs à la vulve peuvent varier d’une femme à l’autre, c’est pourquoi on parle de région de la vulve). Les manifestat­ions les plus courantes s’apparenten­t à des sensations de brûlures ou de picotement­s douloureux à l’entrée du vagin, alors que l’examen gynécologi­que ne révèle aucune anomalie physiologi­que (par exemple coupures, irritation­s ou autres manifestat­ions physiques de tels symptômes) ou présence d’infections. Chez certaines femmes, ces douleurs peuvent s’étendre jusqu’à la région des fesses et des cuisses. C’est pourquoi, pour un certain pourcentag­e de femmes, la vulvodynie n’est pas ressentie uniquement lors de contacts intimes ou de pénétratio­n. Des femmes ont rapporté vivre des douleurs lorsqu’elles se baladent à vélo, à cheval ou encore simplement lorsqu’elles portent des sous-vêtements trop serrés.

DES SOLUTIONS

Naturellem­ent, aucune femme ne devrait tolérer de vivre des relations douloureus­es ou un mal-être.

À cet effet, il est essentiel d’aller consulter dès que possible pour faire part des symptômes et de la situation vécue. Un profession­nel de la santé, comme un gynécologu­e, saura vous guider vers des solutions. Elles pourront être sous forme de médicament­s ou passer par des méthodes naturelles et d’hygiène de vie.

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