Le Journal de Montreal

La fin d’une époque

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Peu de repêchages dans l’histoire ont produit une cuvée plus respectabl­e de quarts-arrière que celle de 2004. Mais entre Ben Roethlisbe­rger qui est sur le carreau, Eli Manning qui ronge son frein sur le banc et Philip Rivers qui semble en déclin, tout indique que la saison en cours marque la fin d’une époque.

Probableme­nt qu’aucune classe de quarts-arrière n’approche celle de 1983 en termes de productivi­té. Les John Elway, Jim Kelly et Dan Marino ont tous produit des statistiqu­es spectacula­ires et se retrouvent aujourd’hui tous les trois au Temple de la renommée du football.

Cependant, en termes de résultats, la classe de 2004 se démarque avec Manning et Roethlisbe­rger, qui ont remporté quatre titres de champions du Super Bowl à eux deux. Philip Rivers, sans avoir pu soulever le gros trophée, loge quand même au neuvième rang dans l’histoire pour le nombre de victoires en carrière.

Dans les dernières années, l’édition 2012 du repêchage a certes insufflé une bonne dose de quarts de qualité dans la ligue avec Andrew Luck, Russell Wilson et Kirk Cousins, sans parler de l’étoile filante qu’a été Robert Griffin III. Mais rien non plus pour se rapprocher de 2004, surtout en raison de la retraite prématurée d’Andrew Luck.

L’an dernier, pas moins de cinq pivots (Baker Mayfield, Sam Darnold, Josh Allen, Josh Rosen et Lamar Jackson) ont été sélectionn­és en première ronde, mais il est encore trop tôt pour se prononcer.

QUEL AVENIR ?

Chez les Steelers, Ben Roethlisbe­rger devrait se remettre de sa blessure au coude pour reprendre son poste de partant la saison prochaine, mais il aura 38 ans. Manning tentera de se trouver du boulot ailleurs que chez les Giants, mais il est exécrable depuis plusieurs années. La retraite représente sans doute une option plus honorable.

Reste donc Rivers… Difficile de blâmer le vétéran de 37 ans quand on observe la liste de blessés des Chargers, plus longue qu’une liste d’épicerie. Mais difficile de nier qu’il fait partie de l’équation qui explique le début de saison désastreux des Chargers.

Il compte déjà huit revirement­s à son actif, dont trois intercepti­ons dans la zone des buts. Les porteurs des Chargers en sont quant à eux rendus à trois échappés à la porte des buts, comme quoi la machine bien huilée de la saison dernière semble bien loin.

Évidemment, les nombreuses blessures sur la ligne offensive ainsi que parmi les receveurs n’aident pas la cause de Rivers, mais cette équipe n’est pas dépourvue d’armes pour autant.

TOUJOURS MOTIVÉ

Évidemment, si les Chargers ne se ressaisiss­ent pas rapidement et que Rivers continue de peiner à l’ouvrage, des rumeurs de retraite surgiront. Le principal intéressé a toujours affirmé qu’il voulait poursuivre sa carrière dans le nouveau stade que les Chargers partageron­t avec les Rams à Inglewood, la saison prochaine.

Il serait étonnant que les Chargers ne renouvelle­nt pas son contrat à court terme, mais ça ne les empêchera clairement pas de faire les yeux doux aux nombreux quarts-arrière recrues attrayants qui s’annoncent pour la cuvée fort attendue de 2020, en avril.

L’époque glorieuse de la cuvée des quarts de 2004 semble donc tirer à sa fin. Si vraiment c’est le cas, il sera somme toute désolant de constater qu’un joueur de la trempe de Rivers n’aura jamais pu transporte­r son équipe vers un titre de division depuis 2009.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AFP ?? Philip Rivers a enregistré 120 victoires en carrière en saison régulière, mais il présente une fiche de 5-6 en séries.
PHOTO D’ARCHIVES, AFP Philip Rivers a enregistré 120 victoires en carrière en saison régulière, mais il présente une fiche de 5-6 en séries.

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