Le Journal de Montreal

Zimmerman heureux à Washington

Ryan Zimmerman n’a jamais connu l’époque des Expos

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

WASHINGTON | Ryan Zimmerman a attendu un moment comme celui-là toute sa carrière chez les Nationals. Débarqué dans le vestiaire dès la première saison dans le district fédéral en 2005, il fait partie des meubles au Nationals

Park.

Il ne faut pas le lui dire trop fort, car cela signifiera­it qu’il prend de l’âge au premier coussin. À 35 ans, le tout premier choix de l’histoire des Nats sélectionn­é au quatrième rang de l’encan de juin 2005 figure parmi les vétérans de l’équipe.

À l’épreuve du temps, il est le seul dans le vestiaire à avoir disputé la saison inaugurale, alors qu’il était autrefois âgé de 20 ans. Il a inspiré une génération de partisans. Et il ne connaît que la région de la capitale fédérale, lui qui a épousé une fille de la région. Il s’y est rapidement installé en s’implantant dans la communauté.

Zimmerman n’a jamais connu l’époque des Expos. Mais comme n’importe qui, surtout dans cette organisati­on, il connaît l’histoire. Au fil du temps, sans même porter l’uniforme tricolore, il s’est hissé parmi les grands de la franchise en ajoutant son nom aux Andre « The Hawk » Dawson,

Gary « The Kid » Carter, Tim « Rock » Raines, Tim « Eli » Wallach et Vladimir Guerrero, en les surpassant à plusieurs chapitres. Que ce soit au total des matchs disputés dans l’uniforme de l’équipe, des coups sûrs frappés, des circuits, des points marqués et des buts sur balles.

ENFIN DU SUCCÈS EN OCTOBRE

Au-delà des statistiqu­es qui lui valent une place privilégié­e dans le livre des records de la franchise, il vit un moment unique dans cette Série mondiale. C’est d’ailleurs lui, « Monsieur Walk-off » en personne, qui a brisé la glace chez les Nats au premier match en claquant un circuit au champ centre en deuxième manche face au coriace Gerrit Cole. Une frappe qui a insufflé une incroyable dose d’énergie et de confiance dans l’abri alors que le score était de 2-0 en faveur des Astros.

« Nous jouons au baseball pour pouvoir jouer sur la plus grande scène, a témoigné Zimmerman. C’est pourquoi on joue au baseball. »

Dans ses 15 années de service, « The Z Man » participe une cinquième fois aux séries éliminatoi­res. En 2012, 2014, 2016 et 2017, les Nationals n’avaient jamais atteint les séries de championna­t. Le vent devait changer de côté. Cette fois, l’équipe est dans une véritable mission.

« On a réussi à se hisser en séries trois fois en cinq ans et, les autres saisons, on était dans la course. Nous avons fait un pas vers l’avant cette année. Ce serait la cerise sur le sundae de gagner », a souhaité celui qui arrive à la fin de son contrat de 11 ans signé en 2009 assorti d’une année d’option (2020) de l’équipe.

« Au baseball, tout est dans la constance. Il faut être dans la course chaque année et tout tenter pour se rendre en séries. Une fois entrés, il faut quelques coups de chance et performer », a-t-il ajouté.

Si on lui avait dit en 2009 qu’il participer­ait cinq fois à la danse d’automne des ligues majeures en 10 saisons, il aurait parlé d’un exploit pour une jeune organisati­on. Selon lui, le futur est tout aussi positif.

RETOUR VERS LE FUTUR

Le 6 juillet, Zimmerman a néanmoins pu revivre l’histoire des Expos l’instant d’un match quand il a enfilé l’uniforme bleu poudre contre les Royals de Kansas City.

Il a réalisé ce que plusieurs vétérans qui avaient joué à Montréal lui avaient raconté lors de la saison recrue de 2005. « J’ai manqué les Expos de peu. On me disait que c’était un endroit extraordin­aire où jouer, avait-il dit lors du match. C’est plaisant de se rappeler d’où vient notre équipe. »

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