« La patience rapporte »
- Claude Julien
Pour la deuxième fois en autant de semaines, Jonathan Drouin a reçu une bonne dose d’amour des nombreux spectateurs toujours réunis au Centre Bell lors de la nomination des trois étoiles. Comme il l’avait fait la première fois, Claude Julien a profité de cette démonstration d’affection pour passer son message.
« C’est pour ça qu’on dit souvent qu’il ne faut pas abandonner sur les jeunes joueurs. Et à 24 ans, je considère que Jonathan est encore un jeune joueur », a indiqué l’entraîneur du CH après cette victoire sur les Leafs.
Personne n’a jamais douté du talent de Drouin. Depuis son acquisition par le Canadien, l’ailier droit a démontré qu’il avait un coffre à outils bien garni en termes d’habiletés individuelles. C’est surtout son ardeur à l’ouvrage qui était remis en cause. Ses hésitations dans les coins de patinoire, sa crainte de se mettre le nez dans la circulation et ses replis défensifs pour le moins timide en ont fait rager plus d’un.
« Certains comprennent des choses rapidement et il y en a d’autres pour qui il faut un peu plus de temps. Ça n’a rien à voir avec l’intelligence d’un joueur. La patience rapporte, même si ça peut être difficile par moment, a poursuivi Julien. Parfois, tu regardes le potentiel d’un athlète et tu te dis qu’il va finir par comprendre et voir les résultats de ses efforts. C’est ce que Jonathan voit en ce moment, et ça l’encourage à le faire encore plus. »
LE GROS FINLANDAIS
Avec ses deux buts, Drouin a rejoint Brendan Gallagher et Max Domi au sommet de la colonne des marqueurs de l’équipe avec une récolte de 10 points. On savait déjà que la chimie pouvait exister entre Domi et Drouin. L’ajout de Joel Armia, lui, n’était pas gagné d’avance. L’expérience de quelques rencontres, l’hiver dernier, n’avait pas été des plus concluantes.
Toutefois, à l’image de Drouin, Armia connaît une certaine éclosion. Le gros ailier semble maintenant moins gêné de mettre ses 6 pi 4 po et 214 lb à contribution. Finies les luttes dans les coins de patinoire avec le bout du bâton. Le Finlandais a compris qu’utiliser son corps était bien plus utile.
Même chose devant le filet quand vient le temps de se donner l’espace nécessaire pour manoeuvrer ou décocher un bon tir.