Un « affront » qui fait bondir les syndicats d’enseignants
QUÉBEC | Il est « archifaux » de prétendre que les règles d’ancienneté des conventions collectives pourraient contribuer au décrochage des jeunes enseignants.
C’est du moins ce qu’affirme Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome des enseignants. « Cette affirmation ne s’appuie sur aucune donnée réelle », martèle-t-il.
Ce sont les directions d’école qui sont responsables de former les groupes d’élèves et les tâches des enseignants, et non pas les syndicats, souligne la FAE.
M. Mallette estime que les directions d’école ont en main « tous les outils » pour faciliter l’insertion des jeunes enseignants. « Mais les directions d’école se servent des profs qui entrent dans les écoles pour boucher des trous », lance M. Mallette.
Président de la FAE
MANQUE DE MIXITÉ
Du côté de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), on affirme que Québec devrait plutôt mettre de côté les règles d’ancienneté pour s’attaquer au « fond du problème » : le manque de mixité dans les classes, engendré par l’attrait pour l’école privée et les programmes particuliers du réseau public.
« Avant de venir parler de mécanique d’affectation, on veut dire qu’il ne devrait pas y avoir de classes plus faciles que d’autres, affirme sa présidente, Josée Scalabrini. Si la classe n’était pas aussi déséquilibrée, on ne se poserait pas la question. »
Les règles d’ancienneté ont été mises en place pour éviter que des décisions arbitraires ne surviennent lors de processus d’embauche ou d’affectation, rappellent les syndicats.
La FSE précise que dans certaines commissions scolaires, l’ancienneté n’est pas le seul critère qui est pris en compte dans l’attribution des contrats.