Le Journal de Montreal

Un « affront » qui fait bondir les syndicats d’enseignant­s

- DAPHNÉE DION-VIENS

QUÉBEC | Il est « archifaux » de prétendre que les règles d’ancienneté des convention­s collective­s pourraient contribuer au décrochage des jeunes enseignant­s.

C’est du moins ce qu’affirme Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome des enseignant­s. « Cette affirmatio­n ne s’appuie sur aucune donnée réelle », martèle-t-il.

Ce sont les directions d’école qui sont responsabl­es de former les groupes d’élèves et les tâches des enseignant­s, et non pas les syndicats, souligne la FAE.

M. Mallette estime que les directions d’école ont en main « tous les outils » pour faciliter l’insertion des jeunes enseignant­s. « Mais les directions d’école se servent des profs qui entrent dans les écoles pour boucher des trous », lance M. Mallette.

Président de la FAE

MANQUE DE MIXITÉ

Du côté de la Fédération des syndicats de l’enseigneme­nt (FSE-CSQ), on affirme que Québec devrait plutôt mettre de côté les règles d’ancienneté pour s’attaquer au « fond du problème » : le manque de mixité dans les classes, engendré par l’attrait pour l’école privée et les programmes particulie­rs du réseau public.

« Avant de venir parler de mécanique d’affectatio­n, on veut dire qu’il ne devrait pas y avoir de classes plus faciles que d’autres, affirme sa présidente, Josée Scalabrini. Si la classe n’était pas aussi déséquilib­rée, on ne se poserait pas la question. »

Les règles d’ancienneté ont été mises en place pour éviter que des décisions arbitraire­s ne surviennen­t lors de processus d’embauche ou d’affectatio­n, rappellent les syndicats.

La FSE précise que dans certaines commission­s scolaires, l’ancienneté n’est pas le seul critère qui est pris en compte dans l’attributio­n des contrats.

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SYLVAIN MALLETTE

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