François Legault a les chefs de délégations à l’oeil
Le premier ministre veut qu’ils travaillent à hausser les exportations
Le premier ministre François Legault lance un sérieux avertissement aux délégations du Québec à l’étranger qui ne répondront pas aux attentes de son gouvernement.
« Chaque mois, je vais suivre l’augmentation des exportations, dans chaque État américain, dans chaque pays en Europe, dans chaque pays en Asie. Si les exportations du Québec n’augmentent pas, ils vont avoir un petit téléphone de moi pour dire : “Qu’est que vous faites ?” » a prévenu François Legault, sourire en coin, en entrevue à TVA Nouvelles.
Le premier ministre a d’ailleurs rencontré les délégués la semaine dernière à l’Assemblée nationale, pour leur passer le message. Créer des emplois payants au Québec avec l’argent des autres, c’est l’objectif qu’il leur a clairement exprimé.
DANS 18 PAYS
Le Québec compte sur 28 délégués qui gèrent 33 délégations, dans 18 pays.
Le gouvernement caquiste veut ainsi compléter le virage entrepris par les libéraux en revoyant les façons de faire des délégations pour stimuler les retombées économiques. Investissement Québec et le ministère de l’Économie verront aussi leurs missions modifiées pour appuyer les délégués.
Avec toute cette nouvelle politique, Québec vise notamment à augmenter la valeur des exportations internationales et interprovinciales des biens et services du Québec. On aimerait qu’elles représentent 50 % du PIB plutôt qu’un peu moins de 48 %, comme c’est le cas en ce moment.
Aussi, le gouvernement Legault cherche à doubler les investissements directs étrangers au Québec d’ici cinq ans, soit en les faisant passer de 7 à 14 milliards $, ce qui permettrait de diminuer la dépendance du Québec à l’égard des États-Unis et accélérer le développement des autres marchés.
« Ça devient un objectif prioritaire, c’est ça qu’on veut faire », a insisté la ministre des Relations internationales, Nadine Girault.